Immeuble soufflé à Rosny : le corps d’une septième victime retrouvé

Les pompiers qui ont poursuivi, principalement à la tractopelle, leurs recherches lundi matin ont retrouvé le corps d’une septième victime, 24 heures après l’effondrement d’un immeuble de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Selon Philippe Galli, le préfet de Seine-Saint-Denis, ce corps serait celui d’une femme d’environ 80 ans. « Il faut arriver à la dégager, elle est prise dans les gravats », a-t-il ajouté. Selon les pompiers, il reste encore une personne ensevelie sous les décombres. Le bilan de la catastrophe est de 7 morts et 11 blessés, dont 4 gravement.

Sur le total de onze blessés, quatre personnes plus grièvement touchées, et qui se trouvaient dans un état critique dimanche, se portent mieux, « leurs vies ne sont plus en danger », a encore précisé le préfet.

Une chapelle ardente a été ouverte à quelques centaines de mètres de là, dans un gymnase, pour permettre aux familles de se recueillir auprès des corps de leurs proches. Une « cérémonie de recueillement » a commencé vers 10 heures. Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale et député de la Seine-Saint-Denis, est présent à cette cérémonie avec de nombreux élus locaux. Etaient également présents Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, et Sylvia Pinel, ministre du Logement.

Les fouilles des gravats « à la main » ont été arrêtées ce lundi matin, les sauveteurs utilisant désormais « des moyens un peu plus lourds » et « des tractopelles », comme l’avait annoncé peu avant 8 heures le préfet de Seine-Saint-Denis Philippe Galli.

Il reste donc à retrouver un homme de 50 ans qui habitait au rez-de-chaussée de l’immeuble, expliquait ce lundi matin au Parisien.fr le commandant Gabriel Plus, porte-parole des pompiers de Paris. Jusqu’à présent, les secours ont sorti des décombres deux personnes en vie.

« Plus le temps passe, plus cela joue en notre défaveur » commente le commandant des pompiers. « Au-delà, avec l’avancée des recherches, les hommes se retrouvent dans les étages inférieurs de l’immeuble qui s’est effondré. Les gravats sont donc plus importants, avec des structures métalliques à scier à la tronçonneuse et surtout un gros travail manuel pour retirer pierre après pierre. »

Mais le commandant Plus vouliat garder espoir : « On se concentre sur la zone où l’on a extrait les deux derniers corps, un jeune homme de 14 ans et un autre de 50 ans, dimanche vers 23 heures ». Il précise lundi à 7 h 30 que « les chiens renifleurs ne marquent plus depuis deux heures et demie mais ils identifient des zones d’intérêt. Notre travail se focalise donc sur ces zones en sachant que l’on s’approche malheureusement de la zone à risque, très près de l’immeuble voisin fragilisé par l’explosion. »

La partie de l’immeuble qui ne s’est pas effondrée menace toujours de s’écrouler sur les 70 sauveteurs toujours mobilisés, ralentissant considérablement les opérations, ajoute le commandant de pompiers. Plus la masse de gravats s’amenuise, plus le bâtiment encore debout est fragilisé, et plus le danger s’accroît, détaille t-il.

Entamées après l’explosion dimanche à 7 heures, qui serait vraisemblablement due au gaz, les opérations de recherche devraient encore durer « longtemps », a ajouté le pompier, sans autre précision. Le préfet a affirmé que les laboratoires continuaient de recueillir des indices, mais il a de nouveau avancé que l’explosion était « très probablement liée au gaz ».

« Il y avait des travaux de gaz et d’ERDF (électricité) sur les lieux », a dit le commandant Plus, se refusant toutefois à établir un lien à ce stade de l’enquête. La société en charge du réseau de distribution du gaz GRDF a indiqué qu’« aucune fuite n’avait été signalée précédemment » sur les lieux.

leparisien.fr - le 1er septembre 2014 - Victor Fortunato


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