L’otage français en Algérie a été décapité

Depuis New York, François Hollande a confirmé l’assassinat d’Hervé Gourdel, l’otage français enlevé dimanche en Algérie. Le chef de l’Etat a réaffirmé la fermeté de la France à l’égard des groupes extrémistes. Une enquête a été ouverte à Paris pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste.

Selon les propres mots du président français, prononcés depuis New York en marge de l’assemblée générale des Nations unies, Hervé Gourdel a été « assassiné lâchement, cruellement ». François Hollande a réaffirmé que la France continuera les opérations militaires contre le groupe Etat islamique et notamment ses frappes sur l’Irak. « Cette agression contribue à renforcer ma détermination, a-t-il déclaré, la France continuera à combattre le terrorisme partout. » Et de rajouter : « Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français, parce que son pays, la France, combat le terrorisme, parce qu’il représente notre peuple épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie. »

La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par les ravisseurs d’Hervé Gourdel et qui montre la décapitation de l’otage français est intitulée « Message de sang pour le gouvernement français ». Cette vidéo qui semble avoir été tournée au lever du jour dure un peu moins de cinq minutes et commence par des images de François Hollande annonçant le début des frappes françaises en Irak contre des positions du groupe Etat islamique. Viennent ensuite des extraits d’un discours récent du président français traduit par une voix off en arabe, dans lequel le président Hollande annonce les premières frappes françaises contre l’organisation Etat islamique.

Et puis, apparaît l’otage français à genoux entouré de quatre jihadistes armés de kalachnikov et le visage masqué. Hervé Gourdel s’adresse à François Hollande en ces termes : « Hollande tu as suivi Obama », puis il délivre un court message à ses proches et à sa famille en leur disant simplement qu’il les aime.

L’un des hommes lit ensuite un message dans lequel il dénonce l’intervention des « croisés criminels français contre les musulmans en Algérie, au Mali et en Irak » notamment. Il affirme qu’au terme du délai accordé à la France pour cesser sa « campagne contre l’Etat islamique et sauver » son ressortissant, le groupe a décidé de le tuer « pour venger les victimes en Algérie [...] et en soutien au califat », proclamé par l’EI sur les régions qu’il contrôle en Irak et en Syrie. Puis les quatre membres de Jund al-Khilafa procèdent à l’exécution par décapitation d’Hervé Gourdel.

Rfi.fr - le 24-09-2014

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