Après les attentats contre « Charlie », trois condamnations pour « apologie du terrorisme »

Trois hommes âgés de 20 à 25 ans ont été condamnés à des peines de prison ferme pour apologie du terrorisme et immédiatement emprisonnés, lundi 12 janvier, à Toulouse. Tous trois avaient clamé leur solidarité avec les djihadistes qui ont tué 17 personnes, lors des attaques contre Charlie Hebdo, une policière et un supermarché casher, la semaine passée à Paris.

Deux d’entre eux ont été condamnés en comparution immédiate à dix mois de prison ferme, le troisième à trois mois de prison, selon le procureur Patrice Michel, qui avait requis dix-huit mois ferme pour les deux premiers et douze mois pour le troisième. Le magistrat a précisé :

« Nous avons appliqué pour la première fois la loi du 14 novembre 2014 renforçant les dispositions de lutte contre le terrorisme (...). il ne faut pas reculer d’un centimètre. »

TROIS DOSSIERS DISTINCTS

Les dossiers des individus jugés à Toulouse sont distincts, chacun des trois hommes ayant agi de manière individuelle.

Un jeune Français né en 1993, sans profession, a été condamné à dix mois ferme pour violences et « apologie publique d’actes de terrorisme ». Vendredi en début de soirée, dans le tramway où il voyageait sans titre de transport, il avait bousculé des agents. « Les frères Kouachi, c’est que le début, j’aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde », avait-il notamment lancé. Sa peine est alourdie de deux mois par révocation d’un sursis accompagnant une précédente peine.

Le deuxième accusé, né en 1992, a été condamné à dix mois ferme et emprisonné pour « violences » sur agent, « outrages », « provocation à la haine », « menaces de mort ». Lors d’un contrôle routier vendredi à 23 heures, il avait lancé, en état d’ébriété : « On va tous vous niquer à la kalachnikov » et « je vais venir au commissariat pour faire comme à Paris ». L’homme était déjà recherché après une condamnation pour outrage.

Le troisième, né en Palestine en 1990, sans domicile fixe, a été condamné à trois mois ferme avec mandat de dépôt. Il avait crié lors d’une l’altercation à la sortie d’une boîte de nuit : « Je nique les Français, je suis propalestinien, je veux faire le djihad et vous tuer à la kalach’ sales juifs ! »

Lemonde.fr avec l’AFP - le 12.01.2015


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