Vol MH370 de la Malaysia Airlines : un an après le crash

Il y a un an, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin disparaissait des écrans radars. Aujourd’hui, bien des questions restent en suspens sur les causes du drame, ni l’appareil ni ses boîtes noires n’ayant été retrouvés. La Malaisie a cependant conclu, le 29 janvier 2015, à un accident.

Dans la nuit du 7 au 8 mars 2014, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin et transportait 239 passagers et membres d’équipage, disparaît des écrans radars civils une heure après son décollage. Les signaux émis par certains équipements de l’avion et captés par les satellites d’Inmarsat permettent par la suite d’établir que l’appareil a dû se crasher dans le sud de l’Océan indien, à quelque 2.000 km au nord-ouest de Perth, en Australie, après avoir volé plusieurs heures, loin de la route prévue. Il s’agit de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d’un avion de ligne depuis 2001, date de l’accident d’un Airbus A300 d’American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

Un an après, les causes précises du drame du vol MH370 restent floues. De nombreuses hypothèses – parfois farfelues– ont été avancées. Celle d’un accident mécanique, d’abord privilégiée, a ensuite été écartée. Car alors, comment expliquer que l’avion ait dévié de sa route ? Et que les systèmes de communication et de transmission automatique des données techniques aient été éteints ? L’appareil aurait-il alors été détourné ou victime d’un attentat ? Une enquête minutieuse a été menée sur le profil des passagers, sans être concluante. Le passé du pilote et du copilote – qui auraient pu avoir été victimes d’un coup de folie ou détourner volontairement l’appareil – ont également été fouillés. Ou encore, une dépressurisation de la cabine, entraînant une perte de connaissance des passagers et des membres d’équipage, s’est-elle produite, l’avion ayant alors poursuivi sa route tout seul en pilotage automatique avant de s’écraser ? Ni l’appareil de la Malaysia Airlines ni ses boîtes noires n’ayant pour l’heure été retrouvés, en dépit des moyens colossaux de recherche mis en œuvre, ces questions risquent fort de rester sans réponse. De quoi alimenter les théories complotistes qui ont déjà fleuri depuis le drame...

A l’heure actuelle, des navires explorent encore les fonds sous-marins en quête de l’épave, à l’aide de sonars sophistiqués, selon l’AFP, sur quelque 60.000 kilomètres carrés, dans la partie la plus septentrionale de l’Océan indien. Cette nouvelle phase de recherche, dirigée par l’Australie, doit s’achever en mai.

Le 29 janvier 2015, la Malaisie a finalement déclaré officiellement que la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines était un accident , l’appareil s’étant selon elle retrouvé à court de carburant. De quoi ouvrir la voie à une indemnisation des familles de victimes, faute de pouvoir leur fournir de plus amples explications sur ce qui a pu se passer dans l’avion durant les sept heures de vol. Le lendemain, la Chine, qui a eu à déplorer le plus grand nombre de disparus dans cet accident (154), a cependant demandé que soient poursuivis « les efforts de recherches et d’enquête , notamment afin de découvrir où se trouvent l’avion et ses passagers ».

Source : lesechos.fr
Auteur : Elsa Dicharry
Date : 09 mars 2015


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