Germanwings : "Les familles de victimes vont avoir besoin de récits et d’informations"

Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs, explique sur RMC comment vont être pris en charge les familles des victimes duc rash de l’A320 de Germanwings, mardi dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Les familles des 150 victimes du crash de l’avion de la compagnie Germanwings, près de Digne-les-Bains dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont été réunies ce mardi après-midi aux aéroports de Barcelone, d’où est parti l’A320, et de Düsseldorf, où il devait se rendre. Selon le président François Hollande, il y a des victimes espagnoles, allemandes, et "sans doute" turques. Il n’y a pas de survivants, a annoncé François Hollande.

"Est-ce qu’ils se sont aperçus que l’avion allait se crasher ?"

Pour Stéphane Gicquel, secrétaire général de la FENVAC (Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs), la priorité est de donner le maximum d’informations aux proches des victimes. "Elles vont avoir besoin de récit. Une enquête ça sert à expliquer ce qu’il s’est passé. Quand on réunit les familles de victimes de crash aérien, leur première question c’est : ’est-ce qu’ils se sont aperçus que l’avion allait se crasher ?’. Il y a de l’humain dans un crash aérien. Il va falloir donner du récit, de l’information à ces familles étrangères", a-t-il expliqué sur RMC.

"C’est la France qui va s’occuper de l’identification"

"On est dans un moment de confusion avec la question bien évidemment prioritaire de l’identification des corps", a poursuivi Stéphane Gicquel. Si le lieu du crash, la France, va favoriser l’enquête, l’implication de trois pays nécessite une coordination parfaite. "Là on va avoir trois états impliqués : l’Espagne et l’Allemagne, qui comptent des victimes, et la France qui va s’occuper de l’identification et des enquêtes, détaille le secrétaire général de la FENVAC. C’est toujours choquant de l’apprendre comme ça, mais les corps aujourd’hui appartiennent aux autorités françaises qui ont la charge de les restituer. C’est la France qui a la charge de l’identification des corps. Et dans ce processus douloureux de l’identification, il va falloir que la France soit au niveau et donne la bonne information. Ça veut dire notamment traduire correctement les documents en espagnol et en allemand".

"Le défi va être de faire circuler l’information pour que personne ne se sente lésé. Il va falloir traiter de façon égale des personnes dans des situations différentes. C’est pour ça qu’il faut que les plus hautes autorités des pays concernés soient solidaires", a insisté Stéphane Gicquel.

Source : rmc.bfmtv.com
Auteur : P. Gril avec Alain Marschall
Date : 24 mars 2015


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