Naufrage mortel sur la Seine : trois ans de prison avec sursis pour le pilote du bateau-mouche

Il a été reconnu responsable. Le pilote d’un bateau-mouche a été condamné, mardi, à trois ans de prison avec sursis après le naufrage d’une vedette sur la Seine qui avait causé la mort de deux personnes, dont un enfant de six ans, en 2008. Le tribunal correctionnel de Paris a également prononcé l’annulation pendant trois ans de son permis de naviguer et lui a infligé à titre personnel deux amendes pour un montant de 2.000 euros.

Le pilote, âgé de 47 ans, a également été condamné solidairement avec la compagnie des Bateaux-mouches et l’Européenne d’armement et d’affrètement (EAA), qui gère les équipages, à verser 790.000 euros de dommages et intérêts aux victimes et à leurs familles, parties civiles.

La présidente a justifié à l’audience le montant "relativement exceptionnel" des dommages et intérêts par "le préjudice moral considérable", "les traumatismes exceptionnels et le chagrin indicible" subis par les victimes. Elle a par ailleurs expliqué que la responsabilité du pilote du bateau-mouche était directement engagée car il naviguait à une vitesse excessive, n’avait pas respecté les distances de sécurité et conduisait sous l’emprise du cannabis.

Il pourrait faire appel

Les avocats du pilote et des compagnies ont indiqué qu’ils allaient réfléchir à faire appel du jugement. Dans ses réquisitions, le procureur, Henry Guyomar, avait requis trois ans de prison avec sursis et 1.500 euros d’amende contre le pilote. Les avocats des familles des parties civiles avaient réclamé quant à eux un total de 1,7 million d’euros de dommages et intérêts aux deux compagnies.

Le 13 septembre 2008, peu avant 22h, La Besogne, un bateau de passagers de la compagnie des Bateaux-Mouches percutait une vedette de plaisance, L’Alcyone, qui le devançait à la hauteur de l’île de la Cité, dans le bras de la Monnaie, un passage rétréci à sens unique de navigation. Projeté contre un des piliers de l’arche centrale du pont de l’Archevêché, L’Alcyone, dans lequel se trouvaient douze passagers, sombrait immédiatement. Deux d’entre eux, le pilote et un enfant de six ans, restés emprisonnés dans l’embarcation, n’avaient pas pu être réanimés.

Source : lci.tf1.fr
Date : 16 juin 2015


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