Vol Rio-Paris : création d’un comité d’information destiné aux familles

Le secrétariat d’Etat chargé des Transports va proposer aux associations des familles de victimes de l’accident du vol Rio-Paris d’Air France la création d’un "comité d’information" sur le déroulement de l’enquête, cible actuellement de nombreuses critiques.

"Ce comité, qui regroupera les associations de familles de victimes (françaises et étrangères), sera réuni régulièrement, notamment avec le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), afin de donner aux associations des informations sur l’enquête, les recherches et les avancées", indique un communiqué du ministère publié mardi, à l’issue des cérémonies à Paris en mémoire des victimes de la catastrophe.

Le secrétaire d’Etat, Dominique Bussereau, installera ce comité en le réunissant pour la première fois ce mois-ci. Une date sera arrêtée après consultation des associations, selon le ministère.

Outre le BEA, chargé de déterminer les causes techniques de la catastrophe, "les principales parties - Air France ou Airbus -" seront associées à ce comité.

Interrogé par l’AFP, le président de l’association française "Entraide et solidarité AF447", regroupant des familles de victimes et qui accuse régulièrement le BEA de ne pas faire toute la lumière sur ce crash, s’est réjoui de cette annonce.

"Nous attendions un signe de M. Bussereau. Il y a des paroles très fortes qui ont été dites. Nous restons prudents sur les modalités de ce comité mais c’est un signe assez positif", a déclaré Jean-Baptiste Audousset sans plus de commentaires.

"C’est quelque chose que nous réclamions depuis longtemps et cela montre que notre combat commence à récolter ses fruits", a-t-il encore dit.

Dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, un Airbus A330 d’Air France, effectuant la liaison Rio-Paris, s’abîmait dans l’océan Atlantique faisant 228 morts.

Un an après, les boîtes noires de l’appareil n’ont pas été retrouvées et les causes du crash restent inconnues. Le BEA estime que la défaillance des sondes de vitesse Pitot constitue un élément, mais ne peut expliquer à elle seule la catastrophe.

Les associations réclament une quatrième phase de recherches.

AFP, 1er juin 2010.


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