Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme s’être lui-même tiré dessus

Il continue de nier. Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’avoir tué une jeune femme et d’avoir projeté un attentat dans une église au mois d’avril, avait dans un premier temps affirmé qu’il avait tout fait pour éviter cette action criminelle. Selon RTL, il assure aujourd’hui s’être volontairement tiré une balle dans la jambe afin de se faire arrêter par la police.

À son domicile et dans sa voiture, les policiers avaient retrouvé quatre kalachnikovs, un revolver, des gilets pare-balles, des munitions et des documents relatifs à al-Qaida et à l’État islamique. Les enquêteurs ont établi qu’il avait fait des recherches sur les églises de Villejuif. Les données de son GPS indiquent qu’il se situait bien dans cette ville, le dimanche 19 avril, jour où Aurélie Châtelain a été tuée dans sa voiture. Sid Ahmed Ghlam avait été retrouvé ce même jour, avec une balle dans la cuisse, après avoir appelé lui-même le Samu.

L’Algérien de 24 ans reconnaît aujourd’hui qu’un attentat était bien prévu et qu’il devait tirer, avec l’aide d’un complice, sur l’assemblée de fidèles rassemblés dans une église pour la messe. Selon sa version des faits, tout aurait basculé lorsque son complice veut voler la voiture d’Aurélie Châtelain. Un coup de feu serait parti accidentellement, tuant la jeune femme.

Une version qui pose question

C’est la vision du cadavre de la victime qui aurait affolé Sid Ahmed Ghlam, et l’aurait découragé de poursuivre son entreprise criminelle. Il aurait alors décidé de se tirer lui-même dessus, préférant se faire prendre par les autorités que de subir le courroux des réseaux islamistes. Il refuse cependant de livrer le nom de son mystérieux complice.

Une nouvelle version qui pose question. C’est en effet l’ADN du suspect sur la voiture de la jeune femme, du sang de la victime qui a été retrouvé sur sa parka et c’est son arme qui a tiré la balle qui a été fatale à Aurélie Châtelain.

Les enquêteurs ont la conviction que l’Algérien n’a pu agir seul et qu’il a été « téléguidé » depuis la zone irako-syrienne. Le procureur de Paris, François Molins, a affirmé que Ghlam, avait évoqué les « modalités de commission d’un attentat » avec une personne « pouvant se trouver en Syrie ». Cette dernière lui a demandé « explicitement de cibler particulièrement une église ». L’enquête se concentre depuis sur de possibles complicités. Trois hommes ont ainsi été inculpés et écroués, soupçonnés de lui avoir apporté une aide logistique. Tous nient avoir été au courant d’un projet d’attaque.

Source : lefigaro.fr
Date : 24 juin 2015


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