Le groupe de transport aérien allemand Lufthansa a annoncé mardi 30 juin proposer de verser 25 000 euros par victime aux ayants droit des Allemands morts dans le crash d’un Airbus A320 de sa filiale Germanwings en mars dans les Alpes françaises.
Lufthansa versera également 10 000 euros à chaque proche selon une liste définie par la compagnie, comprenant parents, enfants et conjoints. Cette somme s’ajoute à une première aide de 50 000 euros par passager, débloquée pour les familles juste après l’accident afin de faire face aux dépenses immédiates.
Une offre « inadéquate » et « trop faible »
« Cette offre est totalement inadéquate » et « trop faible », a aussitôt jugé Elmar Giemulla, l’un des avocats de victimes, estimant notamment que la liste des proches éligibles à l’indemnité supplémentaire de 10 000 euros était trop restreinte.
Lufthansa a expliqué s’être renseigné sur les montants versés par le passé dans des cas similaires et que son offre leur était supérieure. Le groupe a par ailleurs affirmé avoir mis en place un fonds de soutien à l’éducation, d’une dotation de 7,8 millions d’euros, pour les enfants des victimes, ainsi qu’un fonds de 6 millions d’euros destiné au soutien individuel des proches.
L’installation de mémoriaux est en outre prévue dans plusieurs villes en Allemagne, en France et en Espagne liées à la tragédie. Lufthansa prévoit également d’indemniser les familles des victimes non allemandes, mais a précisé qu’il était encore trop tôt pour chiffrer le montant exact de ces compensations en raison des législations différentes en vigueur selon les pays d’origine des passagers de l’avion.
Cent cinquante personnes, dont 72 Allemands, sont mortes dans les Alpes françaises le 24 mars lors de l’accident de l’A320 de Germanwings, filiale à bas coût du groupe Lufthansa. Selon les enquêteurs, l’appareil a été précipité au sol par l’Allemand Andreas Lubitz, copilote de l’avion, qui avait souffert dans le passé de graves troubles psychologiques.