Vol MH370 : "Très fortes présomptions" que le débris d’aile provienne de l’avion

Le débris retrouvé à La Réunion appartient-il au Boeing de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014 ? « Il existe de très fortes présomptions pour que le “flaperon” retrouvé sur l’île de La Réunion appartienne bien au Boeing 777 du vol MH370 », a déclaré avec beaucoup de prudence, mercredi 5 août, le procureur adjoint de la République du parquet de Paris, Serge Mackowiak, après les premières expertises menées sur la pièce.

La pièce « provient bien d’un Boeing 777, en raison de ses caractéristiques techniques » et la « documentation technique » communiquée par les représentants de la compagnie aérienne a permis d’effectuer : « Un rapprochement entre la pièce examinée par l’expert et le flaperon du Boeing 777 du vol MH 370 au regard de leurs caractéristiques techniques communes. Ce rapprochement devra toutefois être « confirmé » par des analyses complémentaires, qui ont commencé jeudi, a annoncé le parquet de Paris.

L’Australie poursuit ses recherches dans l’océan Indien Plus tôt dans l’après-midi, le premier ministre malaisien avait pris moins de précautions en affirmant résolument que le débris provenait bien du Boeing 777 de la Malaysia Airlines mystérieusement disparu au-dessus de l’océan Indien en mars 2014 avec 239 personnes à bord, dont 4 Français.

La découverte du fragment d’aile sur l’île de La Réunion est « cohérente avec tout le travail que nous avons effectué et ainsi, nous sommes sûrs que nous cherchons au bon endroit et que nous y trouverons l’appareil », a réagi Martin Dolan, le commissaire en chef du Bureau australien de la sécurité des transports, interrogé par ABC NewsRadio. Le commissaire a cependant souligné qu’il était « trop tôt » pour dire ce qui était arrivé, ajoutant qu’un « examen approfondi (du flaperon) était nécessaire pour savoir ce que l’on peut en apprendre ».

L’Australie a annoncé que des expériences de simulation de dérive fondées sur les courants océaniques démontraient que le débris trouvé à La Réunion pouvait provenir de la zone de recherches dans l’océan Indien.

Enquête internationale, analyses françaises

Un débris d’avion d’environ deux mètres carrés avait été retrouvé le 29 juillet sur le rivage oriental de l’île de La Réunion. La pièce en question est un fragment d’aile, plus précisément un flaperon, un des volets disposés en bordure des ailes, que les pilotes actionnent au décollage et à l’atterrissage. Des morceaux d’une valise avaient également été retrouvés non loin du morceau d’aile.

L’expertise de ces éléments a débuté mercredi après-midi au laboratoire militaire de Balma, près de Toulouse, en présence d’experts français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) et de plusieurs de leurs homologues malaisiens. Car, si une enquête internationale est menée depuis plus d’un an par des experts malaisiens et australiens, le parquet de Paris a lui aussi ouvert une enquête préliminaire le 11 mars 2014, puis une information judiciaire, le 7 mai 2014.

L’analyse complète du fragment d’aile devrait « prendre au moins plusieurs jours », selon une source proche du dossier.

Crédit photos : Source : Le Monde Date : 05/08/2015

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes