747 Qantas : les enquêteurs confirment l’hypothèse de la bouteille d’oxygène défaillante

L’explosion d’une bouteille d’oxygène de secours dans la soute est à l’origine des importants dégâts au fuselage qui ont entraîné, le 25 juillet, l’atterrissage d’urgence d’un Boeing 747-400 de la compagnie australienne Qantas, ont confirmé mercredi les enquêteurs australiens.

L’aviation civile australienne s’était rapidement orientée vers cette hypothèse, ordonnant le 27 juillet la vérification de chacune de ces bonbonnes à bord des 30 Boeing 747 de Qantas. Situées dans la soute et d’une taille semblable à celles utilisées en plongée, elles sont destinées à fournir de l’oxygène en cas d’urgence, alimentant notamment le poste de pilotage.

"Toutes les preuves à ce stade indiquent que les dégâts à l’appareil ont été causés par la défaillance" de la bonbonne N.4 dans la soute, a déclaré le directeur de la sécurité aérienne au Bureau australien de sécurité des transports (ATSB) Julian Walsh, au cours d’une conférence de presse mercredi à Canberra.L’explosion a ouvert un trou de trois mètres de diamètre, sur le côté droit du fuselage du 747-400, à l’avant près de l’aile. Une partie du plancher de la cabine a été arraché, exposant par endroits la soute cargo et les bagages. Mais il n’y a pas eu de blessés parmi les 346 passagers et 19 membres d’équipage.

La valve de la bouteille d’oxygène, violemment projetée vers le haut, a ricoché sur la poignée d’une porte, avant de frapper le plafond de la cabine passagers, a expliqué M. Walsh. Il n’y a cependant eu "aucun danger que la porte s’ouvre", sa conception interdisant une ouverture en plein vol.

D’autres investigations doivent à présent déterminer la cause de l’explosion de la bouteille, événement sans précédent selon M. Walsh. Les enquêteurs australiens ne privilégient pas la piste terroriste et les analyses n’ont pas révélé de traces d’explosif.

Une heure après le décollage de l’avion qui avait escale à Singapour sur le trajet Londres-Melbourne, une forte explosion avait secoué l’appareil volant à 8.800m d’altitude. Le trou dans le fuselage a provoqué une depressurisation rapide de la cabine et le déploiement automatique des masques à oxygène.Les pilotes, comme la procédure le prévoit en pareil cas, ont immédiatement entamé une descente d’urgence, faisant perdre 5.800m à l’avion en moins de six minutes pour l’amener à une altitude de sécurité de 3.000m -l’air y est respirable sans masque à oxygène.

L’ATSB a déclaré examiner les informations selon lesquelles plusieurs masques n’ont pas fonctionné lors de la descente d’urgence.

Le Nouvel Observateur, AP, 30.07.2008


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