Andorre : 2 morts dans un accident de bus

Les courses dominicales en Andorre se sont terminées en tragédie hier après-midi pour un groupe de Carcassonne. Vers 16 heures le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule qui a chuté dans un ravin en contrebas de la route nationale 320 à Porta (Pyrénées-Orientales). Le bilan de l’accident est particulièrement lourd puisque, à l’heure où nous écrivons ces lignes, on comptait deux personnes décédées, deux autres grièvement blessées, respectivement transportées vers les hôpitaux de Toulouse et de Perpignan, une dizaine de personnes légèrement blessées et soignées sur place grâce à des postes médicalisés avancés et, enfin, une autre dizaine de personnes fortement choquées pour lesquelles il a fallu mettre en place une cellule psychologique. D’importants moyens ont été immédiatement mis en place pour porter assistance aux victimes dans les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Ariège et de la Haute-Garonne (Lire ci-dessous).

Une perte de contrôle inexpliquée

Suivant les premières indications dont nous disposions hier soir, il semble que le bus qui appartient à une société de Carcassonne (Teissier) ait traversé la route alors qu’il redescendait de la Principauté, avant de s’abîmer en contrebas, sur le bas-côté. Aucune cause n’était avancée hier soir pour expliquer cette soudaine perte de contrôle. Si ce n’est les conditions climatiques d’hier, brouillard, pluie et grésil.
Les deux personnes qui ont perdu la vie dans l’accident de car, de la compagnie Teissier de Carcassonne, un jeune homme âgé de 35 ans demeurant à Carcassonne ainsi qu’une femme de 52 ans dont on ignorait hier soir le domicile exact. Leurs identités n’ont pas été révélées, toutes les familles n’ayant pas toutes été prévenues. La préfecture de l’Aude va mettre, dès le retour des passagers choqués, une cellule psychologique individuelle et adaptée.

D’importants moyens déployés

Dès que l’accident a été signalé, d’importants moyens de secours ont été mis en place. On comptait sur le site pas moins de 13 ambulances de secours, 5 équipes médicales, 4 hélicoptères (1 de Perpignan, ceux du SAMU des Pyrénées-Orientales et de la Haute-Garonne et celui de la gendarmerie de Toulouse) ainsi que 4 véhicules de secours routiers. Des postes médicaux avancés ont été immédiatement mis en place pour porter assistance aux victimes du côté des Pyrénées-Orientales, comme de celui de l’Ariège. Ces deux derniers départements ont détaché sur place tout de suite un grand nombre de sapeurs-pompiers des casernes les plus proches du lieu.

Le chiffre : 25

Passagers dans le bus. Le bus audois qui se rendait en Andorre comptait 25 passagers. Il ne s’agissait pas d’un groupe constitué mais de personnes venues de façon individuelle.

La route d’Andorre, un axe très fréquenté

Que ce soit en voitures individuelles ou en autobus, la RN 320 entre Ax-les-Thermes et l’Andorre est un des axes routiers les plus fréquentés de la région avec des centaines de véhicules qui se rendent vers la Principauté, été comme hiver, et, en particulier les dimanches pour ceux qui viennent de toute la région faire des achats en profitant des prix andorrans. Que ce soit depuis Carcassonne ou Foix des bus réguliers conduisent les personnes qui se rendent en Andorre au rythme de plusieurs navettes quotidiennes. Aménagée et réaménagée à plusieurs reprises, cette route, sécurisée en bien des endroits demande cependant une attention particulière aux conducteurs en raison de son côté sinueux. En hiver, très régulièrement, les équipements spéciaux sont indispensables pour la passer.
Avec les vacances estivales, cet axe, qui mène également au tunnel de Puymorens et permet de rejoindre l’Espagne par les Pyrénées-Orientales connaît un surcroît de circulation qui engendre de longs bouchons, jusque dans la plaine ariégeoise.
Hier il ne s’agissait donc que d’un « dimanche de juin comme les autres » avec son cortège de voitures et d’autocars mais sans difficulté majeure, même si les pluies de ces derniers jours ont rendu la route glissante ; c’est pour cela que du côté du PC de crise mis en place à la préfecture des Pyrénées-Orientales, hier, on n’avançait aucune hypothèse pour expliquer cet accident. L’enquête qui va se dérouler désormais permettra d’en savoir davantage sur la façon dont les faits se sont produits.
À noter toutefois que, malgré les difficultés de cette route, les accidents graves y sont relativement rares. Les incitations à la prudence qui balisent l’ensemble du parcours portent en général leurs fruits. La question reste posée de ce qui s’est passé hier après-midi.

J.- Ch. Thomas

La Dépêche du Midi / 21 juin 2010


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