Drame du Queen Mary 2 : le procès en appel

Le procès en appel du drame de la passerelle devrait débuter le 23 mars 2009. Deux entreprises et huit salariés seront à nouveau jugés.
A quelques semaines de la cinquième commémoration de la catastrophe qui avait fait 16 morts et 29 blessés, le 15 novembre 2003, les victime du drame de Saint-Nazaire, leurs familles, comme les représentants des deux entreprises impliquées, Chantiers de l’Atlantique et Endel, vont pouvoir cocher le rendez-vous sur leurs calendriers. Dans un courrier adressé aux avocats, la cour d’appel de Rennes les invite à se rendre disponibles à compter du lundi 23 mars 2009, pour deux semaines de procès.

L’information n’est pas encore officielle. La cour attend en effet l’avis de quelques cabinets d’avocats impliqués dans d’autres gros dossiers, comme le procès en appel de la catastrophe aérienne du Concorde ou celui d’Yvan Colonna. Cers procès doivent aussi se dérouler en 2009. Sauf réclamation argumentée, la date suggérée ne devrait cependant pas bouger.Dans un premier temps, la cour d’appel de Rennes envisageait de rejuger les deux entreprises et les huit salariés renvoyés devant le tribunal, en fin d’année 2009.

« Une date estimée trop lointaine », commente un avocat de victime. La cour d’appel a donc étudié de nouvelles hypothèses pour organiser cette confrontation, complexe en raison du nombre de participants. Le procès fera intervenir, en effet, dix prévenus, 120 parties civiles et une cinquantaine d’avocats, devant plusieurs dizaines de journalistes. La salle de cour d’assises du palais de justice de Rennes devrait être réquisitionnée pendant les deux semaines d’audience. Une deuxième salle avec vidéo sera mise à disposition du public.

En février 2008, le tribunal correctionnel avait condamné les Chantiers de l’Atlantique et Endel (concepteur de la passerelle effondrée) à 177 500 € d’amende. Les huit salariés renvoyés pour homicides involontaires avaient été relaxés. Plusieurs parties civiles, le parquet général, les deux entreprises condamnées et leurs assurances avaient fait appel.


Ouest-France, Frédéric SALLE, 10 octobre 2008


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