Les victimes d’AZF veulent Total à la barre

L’entreprise n’est pas pour l’instant sur le banc des accusés.

Nouveau rebondissement en marge du procès AZF. Le groupe Total et son PDG, Thierry Desmarest, seront-ils sur le banc des accusés au même titre que la société Grande-Paroisse et l’ancien directeur de l’usine AZF, Serge Biechlin, pour “homicide involontaire” ?Le tribunal correctionnel de Toulouse a décidé lundi de repousser sa décision au 23 février prochain, date du début du procès de l’explosion d’AZF.

“Des comptes à rendre”

Les associations des victimes du 21 septembre, dont cinquante-sept membres se sont constitués parties civiles dans ce dossier, ont en effet cité à comparaître le géant pétrolier et son patron, estimant que, sans eux, le procès ne serait pas juste.“Grande-Paroisse étant une filiale à 100% de Total, nous estimons que ce groupe a des comptes à rendre, explique maître Christophe Legueva­ques, avocat de l’Association des sinistrés du 21 septembre. Grande-Paroisse n’a fait qu’appliquer les consignes reçues depuis le siège.

"C’est une coquille vide, et une façon pour Total de s’exonérer de ses fautes", ajoute Jean-François Grelier, l’un des requérants. Les avocats de la défense n’ont, quant à eux, pas voulu s’exprimer, estimant que “c’est un autre procès que veulent faire certaines parties civi­les”.

Par ailleurs, l’Association des familles endeuillées a demandé que soient ajoutées deux personnes décédées quelques jours après l’explosion sur la liste “judiciaire” des défunts d’AZF. Le tribunal rendra également sa décision le 23 février.

Metro, 11-11-2008


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