Surdose de radiations à Toulouse : les victimes vont demander des indemnisations

Deux associations de patients victimes d’une surdose de radiations lors de leur traitement au CHU toulousain de Rangueil entre avril 2006 et avril 2007 ont indiqué, lundi à Toulouse, qu’elles allaient demander des indemnisations, l’une des deux envisageant d’aller au pénal.

Deux associations de patients victimes d’une surdose de radiations lors de leur traitement au CHU toulousain de Rangueil entre avril 2006 et avril 2007 ont indiqué, lundi à Toulouse, qu’elles allaient demander des indemnisations, l’une des deux envisageant d’aller au pénal.Lors d’une réunion d’information organisée à Toulouse, l’association "SOS irradiés 31", qui regroupe 44 des 145 victimes de ces surirradiations, qui a réclamé la mise en place d’une commission d’indemnisation, a déclaré envisager de porter plainte d’ici fin octobre."La plainte au pénal contre X va permettre de synthétiser les différentes enquêtes administratives en cours, donc d’avoir une vision globale du dossier et, à terme, de déterminer qui est responsable", a indiqué son avocat, Me Christophe Léguevaques.

De son côté, l’Association des accidentés de la vie-Fnath a, par son avocat-conseil Me Robert-François Rastoul, estimé qu’il n’y avait "aucune raison d’aller au pénal" et a préféré retenir la solution de l’indemnisation des victimes, en s’appuyant sur l’exemple de ce que l’association a obtenu pour les sinistrés de la catastrophe d’AZF.Il s’agit pour la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) de "négocier pour répondre au sentiment d’injustice, au manque d’information, de reconnaissance dont ces gens souffrent actuellement", a souligné Me Rastoul.

"Les victimes n’ont pas de haine particulière", a affirmé la secrétaire générale de la Fnath de la Haute-Garonne, Nadine Herrero, pour qui son association s’appuie sur l’exemple des indemnisations d’AZF pour obtenir "un règlement immédiat".Réagissant à ce manque d’information dénoncé par les associations, l’avocate du CHU toulousain de Rangueil, Me Aimée Carat, a déclaré : "Dès qu’il a été informé, le CHU a averti les patients et leur a demandé de revenir en consultation". L’avocate a par ailleurs indiqué qu’une cellule de soutien psychologique avait été mise en place.Selon Me Carat, les responsables du CHU toulousain de Rangueil ne sont pas opposés à une commission d’indemnisation, "sous réserve que toutes les parties soient d’accord".

"Ce serait une commission présidée par un magistrat professionnel, avec des représentants d’associations de patients, le CHU et un collège d’experts" non Toulousains, a-t-elle précisé.

Le Point, le 9 juin 2008.


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