Crash au Congo : dix corps dans l’épave de l’avion

Après des recherches difficiles en pleine forêt, l’épave de l’avion disparu samedi a été retrouvée lundi au Congo. Il n’y a presque aucun espoir de retrouver des survivants : les corps de dix des onze passagers, dont deux Français, ont déjà été extirpés de la carlingue.

« Les recherches devaient se poursuivre pour trouver le dernier », a précisé Alphonse Pepa, chargé de mission au ministère congolais des Transports et de l’Aviation civile du Congo.
Une équipe du ministère des Transports doit se rendre mardi dans la Sangha, région du crash.

L’un des hommes les plus riches d’Australie à bord

Outre les deux Français, six Australiens, deux Britanniques et un Américain se trouvaient à bord de l’appareil, un Casa C212, exploité par la compagnie congolaise Aero-Services, qui reliait le Cameroun au Congo. Il était parti samedi matin de la capitale camerounaise Yaoundé et devait rejoindre Yangadou, petite ville minière congolaise. L’épave a été retrouvée à une trentaine de kilomètres de la destination finale, en pleine forêt.

Les passagers venaient de participer à une session extraordinaire du Conseil d’administration de Cam Iron, filiale de filiale de la compagnie minière Sundance Resources. L’appareil était affrété par Cam Iron, filiale de Sundance Resources. En 2005, Cam Iron a obtenu un permis de recherche de minerai de fer à Mbalam (est).

Parmi les passagers figuraient notamment Ken Talbot, l’un des directeurs de Sundance Resources et l’un des hommes les plus riches d’Australie, mais aussi Geoff Wedlock, président de Sundance et ancien patron de la division minerai de fer du groupe anglo-australien BHP Billiton, ainsi que Natasha Flason Brian, une Française vivant à Brisbane, en Australie, membre de l’état-major de Talbot.

Crash dans une « forêt dense et inexplorée »

Le Cameroun, le Congo et les Forces françaises au Gabon (FFG) avaient déployé plusieurs avions et hélicoptère sur la zone, côté camerounais et côté congolais. Les autorités des deux pays avaient aussi demandé aux populations et compagnies forestières dans la zone de disparition de participer aux recherches.

Celles-ci se sont avérées « difficiles » car l’avion a disparu dans un secteur de « forêt dense et inexplorée », selon le gouverneur de la région camerounaise de l’Est, Adolphe Lélé Lafrique.

« C’est la saison sèche et donc il y a souvent du brouillard en zone forestière. Ce n’est pas facile », avait quant à lui précisé le colonel Pomphile Akoli-Awaya, commissaire de l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville.

Le Parisien.fr, le 21 juin 2010.


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