Scénario catastrophe au parc de Miribel-Jonage

Un gros coup de vent, des embarcations qui chavirent et huit personnes en détresse : heureusement, ce n’était qu’un exercice hier matin au parc.

Alerte ! 9 h 08 hier matin du côté de l’île des Castors. L’eau est parfaitement lisse. Le scénario prévu par les auteurs de l’exercice sécurité l’est beaucoup moins. Six jeunes et leur moniteur faisaient de la voile. Un gros coup de vent les a fait chavirer. C’est un promeneur qui a donné l’alerte.

Pour pimenter l’exercice, seulement quatre des jeunes sont visibles, dont un qui est blessé à la jambe. Un a disparu et deux autres se sont réfugiés sur des îles. Quant au moniteur, il est sérieusement touché à la tête. Et, pour couronner le tout, une barque de pêcheur est à proximité, mais vide…

25 minutes plus tard, une dizaine d’engins déboulent. Plus un hélicoptère. Plus le Samu. Dans l’eau, un moniteur-sauveteur du Parc est déjà aux côtés des victimes pour glaner les premières informations.

« Dans ce genre d’intervention, la difficulté est de savoir combien il y a de victimes afin de bien structurer et coordonner l’intervention », explique l’un des officiers du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS).

Vu le scénario proposé hier, tous les moyens opérationnels ont été testés. Dans l’eau avec les plongeurs, dans les airs où l’on peut distinguer un corps jusqu’à 3 ou 4 mètres de profondeur, et avec les chiens de l’équipe cynotechnique pour retrouver la trace des deux naufragés sur les îles.

Riche d’enseignements, l’intervention aura duré environ deux heures.

Avec ses 2 270 hectares et ses 50 000 visiteurs les jours de grand beau temps, le Grand Parc est une véritable petite ville.

Depuis 2004, il possède ainsi son propre contrat local de sécurité : « Ce contrat affiche trois priorités : lutter contre les délits et incidents, secourir les usagers en difficulté, et réduire les nuisances environnementales », explique Odette Garbrecht, conseillère générale du canton de Meyzieu.

Pour éviter tout incident, les effectifs de surveillance sont actuellement au maximum : à pied, à cheval ou en voiture, treize agents sillonnent en permanence le parc. Ils sont renforcés par une dizaine de fonctionnaires basés dans un poste de police. Tous branchés sur la même fréquence de radio, ce qui permet d’intervenir rapidement et massivement au besoin.

En ce qui concerne la baignade, le danger numéro un, le parc fait appel à l’association A l’eau MNS, dont une vingtaine de moniteurs se relaient pour assurer la surveillance des quatre plages où la baignade est autorisée. Les 22 et 23 juillet, une grande opération de sensibilisation aura lieu justement sur les risques liés à la baignade.

Le Progrès.fr, 30 juin 2010


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