Trois Français disparus dans les inondations en Inde

Le Quai d’Orsay a indiqué mardi que des recherches étaient « menées en collaboration avec l’armée indienne » pour retrouver ces trois trekkeurs dans la région de Ladakh. Pourtant, un responsable gouvernemental indien avait annoncé leur décès.

Les trois trekkers étaient portés disparus depuis jeudi soir près du village indien de Sumda Chenmo, rendu inaccessible par une rivière sortie de son lit. L’information a été confirmée mardi par le Quai d’Orsay : « Des opérations de recherche sont actuellement menées en collaboration avec l’armée indienne pour les retrouver », indique un communiqué du ministère.

Les autorités indiennes ont pourtant annoncé mardi leur décès. Ils feraient partie des 177 victimes des inondations qui ont frappé la région himalayenne du Ladakh, dans le nord de l’Inde. Deux autres Européens, un Italien et un Espagnol, ont trouvé la mort.

Notant, sans le confirmer, que « les autorités indiennes ont annoncé le décès de trois Français en Inde, dans la zone montagneuse du Ladakh », le président Nicolas Sarkozy a adressé mardi soir « à leurs familles l’expression de son soutien le plus sincère ».

La famille d’un des trois Français disparus « garde espoir » de retrouver vivant ce guide expérimenté de haute montagne, a-t-elle confié au Parisien/Aujourd’hui en France de mercredi. Henri Augareils, 58 ans, « a simplement disparu, rien d’autre », selon son épouse jointe par le quotidien.

Un autre membre de la famille de cet ancien militaire, natif des Pyrénées-Atlantiques et installé comme guide de haute montagne à Aix-les-Bains en Savoie, ajoute que « tant que nous n’avons pas de preuve de son décès, nous gardons espoir. C’est si difficile d’imaginer qu’Henri ait pu se laisser surprendre, lui qui est si professionnel et si à cheval sur la sécurité en montagne ».

Une centaine de Français encore sur place
Des centaines de personnes sont toujours portées disparues dans la région, quatre jours après ces inondations dévastatrices qui ont emporté habitations, routes, ponts et réseaux électriques. L’armée et les secouristes continuent à rechercher des corps ensevelis dans les maisons.

L’électricité devrait être rapidement rétablie à Leh, la principale ville de la région. Entourée d’une zone désertique, cette ville située à 3.505 mètres d’altitude ne connaît quasiment pas de précipitations, elle ne dispose donc d’aucun système d’écoulement des eaux qui aurait pu gérer les violentes pluies de la semaine dernière.

Lundi, une centaine de touristes français se trouvaient encore au Ladakh, une région prisée par les adeptes du trekking, et devaient être rapatriés vers New Delhi. Des pays de l’Union européenne ont demandé aux autorités indiennes de mettre en place des vols supplémentaires entre Leh et la capitale indienne.

Le Figaro.fr / 11 août 2010


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes