OACI : le partage d’information pour réduire les accidents

La 37e session de l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) s’est ouverte mardi à Montréal, réunissant 1800 délégués de 190 pays.

Lors de l’assemblée, un mémorandum de coopération a été signé par l’OACI, le Département des transports des États-Unis, la Commission européenne et l’Association internationale du transport aérien (IATA) pour créer un mécanisme mondial d’échange d’information sur la sécurité afin de réduire le risque d’accidents à travers le monde.

Le secrétaire général de l’organisation, Raymond Benjamin affirme que l’entente se traduira par une diminution significative des accidents puisque les parties échangeront des informations qu’elles détenaient chacune de façon exclusive jusqu’à maintenant.

M. Benjamin a mentionné que les voyageurs européens, par exemple, peuvent déjà savoir quelles compagnies n’ont pas le droit d’offrir des vols pour des raisons de sûreté.

Selon Mehran Ebrahimi, professeur au département de management et technologie de l’UQÀM, plusieurs accidents ces dernières années résultent d’une mauvaise qualité des informations détenues par les compagnies aériennes ou l’utilisation de standards différents entre les pays.

Il souligne toutefois que l’amélioration de la sécurité passe par la qualité des pilotes et des supports logistiques, comme les contrôleurs aériens.

« Un bon nombre de compagnies chinoises ne respectent pas les normes quant au nombre d’heures de formation nécessaire. On se retrouve avec une majorité de pilotes qui n’ont pas les qualités nécessaires. C’est l’incompétence dans le cockpit. »

L’administration de l’aviation civile chinoise a publié un rapport d’enquête au début du mois montrant que des compagnies aériennes, en manque de personnel, ont embauché des pilotes qui avaient menti sur leur expérience de vol.

Des avions plus verts

L’assemblée évoquera aussi le projet de l’Union européenne dans sa lutte contre le changement climatique. Elle compte taxer dès 2012 les émissions de carbone des vols en partance et à destination de l’Europe. Les États-Unis s’y sont opposés, acceptant de payer les émissions au-dessus de l’Europe, mais pas celles au départ de leur territoire, précise le secrétaire général de l’organisation, Raymond Benjamin.

L’assemblée de l’OACI étudiera également les façons de mieux protéger les avions commerciaux et les installations contre des attentats terroristes, tout en accélérant le flux des passagers dans les aéroports.

L’OACI prévoit aussi que d’ici deux ans, les voyageurs pourront de nouveau emporter crèmes, gels et liquides avec eux en cabine, sans restriction.

Le rôle de l’OACI, une organisation spécialisée des Nations unies, est d’élaborer des normes qui permettent l’uniformisation du transport aéronautique international. Son siège est à Montréal.

L’assemblée prend fin le 8 octobre.

radiocanada.ca / le 28 septembre 2010


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