AF447 - Les associations de victimes veulent une nouvelle phase de recherches

L’association des victimes de l’Airbus A330 d’Air France abîmé en mer il y a plus d’un an entre Rio et Paris, a appelé samedi les autorités à engager rapidement une nouvelle phase de recherches en mer, dénonçant des "tergiversions" pour décider de cette opération.

"Nous engageons les autorités responsables à entreprendre dans la transparence la plus complète, une quatrième phase de recherches dans les délais les plus brefs", indique un communiqué de l’Association des familles des victimes du vol AF447 Rio-Paris qui regroupe plusieurs dizaines de familles de différentes nationalités.

Après avoir participé mardi à la seconde réunion du "comité d’informations" sur ce drame, installé à l’initiative du secrétaire d’Etat aux transports, Dominique Bussereau, l’association constate que "les réponses partielles apportées aux questions posées n’ont pas permis de rétablir une confiance déjà fortement ébranlée après les échecs successifs des recherches en mer".
Elle s’inquiète des "tergiversations affichées pour la décision d’une quatrième phase de recherches".

Cette décision semble aujourd’hui incertaine du fait de problèmes de financement des recherches et de la perspective du prochain remaniement ministériel, a précisé à l’AFP Robert Soulas, secrétaire de l’association Entraide et Solidarité AF447, membre du collectif de l’association des familles de victimes.
L’incertitude quant à l’engagement d’une nouvelle phase de recherches s’ajoute aux critiques des familles sur les investigations déjà effectuées, qui "n’ont pas été réalisées avec la rigueur que l’on est en droit d’attendre d’un organisme d’enquête officiel", déplore le communiqué de l’association.
Les recherches entreprises par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), chargé de l’enquête technique, pour retrouver l’épave principale de l’appareil et les enregistreurs de vol n’ont donné à ce jour aucun résultat.
L’Airbus A330 d’Air France s’était abîmé en mer dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009 faisant 228 disparus.
En l’absence des boîtes noires, le BEA estime que la défaillance des sondes Pitot est un élément contributif de l’accident mais ne saurait à elle seule expliquer l’accident. Parallèlement à l’enquête technique, une instruction est en cours à Paris.

AFP - 9 octobre 2010


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