Les familles françaises de victimes du Rio-Paris, se sont réjouies aujourd’hui du repêchage de la seconde boîte noire de l’Airbus d’Air France près de deux ans après l’accident mais elles restent prudentes, dans l’attente de savoir dans quelle mesure les données sont exploitables.

"C’est évidemment une très bonne nouvelle, d’autant que la boîte noire est entière. C’était déjà très encourageant d’avoir récupéré la première boîte (dimanche), avoir récupéré la seconde l’est encore plus", a déclaré le président de l’association Entraide et Solidarité AF447, Jean-Baptiste Audousset.

"Même si nous en sommes très heureux, nous avons toujours cette petite retenue tant que nous n’aurons pas la certitude qu’elles sont exploitables", a-t-il ajouté. Il a expliqué que les familles attendaient désormais d’avoir des informations sur le déroulement de l’exploitation des deux enregistreurs et de la suite de l’enquête. "Nous attendons également de savoir quand les premiers essais de relevage des corps pourront avoir lieu", a-t-il ajouté.

Les enquêteurs français ont annoncé aujourd’hui avoir repêché la seconde boîte noire de l’épave, celle enregistrant l’environnement acoustique du poste de pilotage. Ils avaient récupéré le premier enregistreur des paramètres de vol dimanche.

A ce jour, l’accident reste inexpliqué. Les enquêteurs ont déterminé que la défaillance des sondes de vitesse de l’appareil, dites Pitot, du fabricant Thales, était l’une des causes de la tragédie. Mais ils estiment que ce dysfonctionnement (givrage à haute altitude) ne peut expliquer à lui seul le crash. L’accident de l’Airbus A330, survenu le 1er juin 2009 entre Rio et Paris, a fait 228 morts. Quelque 35 millions d’euros ont été dépensés pour cette enquête hors norme.

Le Figaro - AFP - Publié le 3 mai 2011