Un autocar transportant des touristes français s’est renversé mardi sur une autoroute en Californie (ouest des Etats-Unis), faisant six morts, dont cinq Français, ont indiqué mercredi les autorités françaises.
Toutefois, la police locale n’a pu confirmer que cinq décès, dans un communiqué diffusé mercredi en milieu de journée.
"L’autocar transportait 36 personnes, dont 34 de nationalité française. Le bilan provisoire fait état de la mort de six personnes, dont cinq de nos compatriotes", a déclaré mercredi à la presse le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Frédéric Desagneaux.
Les blessés "ont été admis dans neuf hôpitaux de la région", a-t-il poursuivi sans en préciser le nombre, et "l’un de nos ressortissants est très gravement blessé".
De son côté, la police de la route de Californie (California Highway Patrol, CHP) a fait état dans un communiqué de "cinq morts confirmées", en soulignant que tous les autres passagers avaient été hospitalisés.
Le conducteur du bus, de nationalité américaine, figure parmi les morts, tandis que "plusieurs passagers sont toujours dans un état grave", de même source. Un guide canadien se trouvait également à bord.
Le véhicule, qui circulait sur l’autoroute numéro 101 reliant San Francisco à Los Angeles, s’est couché pour une raison inconnue sur un pont à hauteur de Soledad, à 213 km au sud de San Francisco, mardi peu avant 15H30 (22H30 GMT), selon la CHP.
Sous la violence du choc, plusieurs occupants ont été éjectés sur la chaussée et en contrebas de l’autoroute, selon la police. L’autocar, seul véhicule impliqué dans l’accident, porte le logo de la société Orion Pacific, basée à Orange, à 50 km au sud-est de Los Angeles.
Selon le consul adjoint de France à San Francisco, Jacques de Noray, qui a rendu visite mercredi à certaines victimes dans un hôpital, "la plupart ont le moral, sont détendues, ça dépend évidemment de leur état physique".
Jacques de Noray s’est refusé à toute précision sur le nombre de personnes toujours hospitalisées, ni sur la ou les régions françaises dont les touristes sont originaires.
Mais il a assuré que l’organisateur du voyage était la société Capitales Tours, dont le siège est à Paris.
Interrogé sur les témoignages des rescapés au sujet des circonstances du drame, M. de Noray a affirmé à l’AFP que "chacun a vu ce qu’il a pu".
"Certains critiquent le chauffeur, le bus lui-même qui était peut-être en mauvais état, ou l’état de fatigue du chauffeur, mais ce n’est pas à nous de donner des conclusions, il y aura une enquête", a-t-il souligné.
"Je n’ai absolument rien vu, je ne sais pas par où je suis sorti, je me suis retrouvé sur le trottoir. Je ne peux pas vous dire dans quel état est le bus", a déclaré pour sa part Gilles Gomez, un rescapé, à l’antenne de la télévision locale KION qui l’a interrogé à sa sortie de l’hôpital.
Le président Nicolas Sarkozy a exprimé mercredi "sa profonde émotion" suite à cet accident. "Le chef de l’Etat assure les familles et les proches des victimes de sa solidarité dans cette épreuve", a déclaré l’Elysée dans un communiqué.
Le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes "prend actuellement contact avec les familles des victimes", a indiqué le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Frédéric Desagneaux, en rappelant la mise en place d’un numéro vert (0 800 174 174).
AFP - 28 avril 2009
