L’association Accord 68 annonce qu’elle cessera toute activité mi mai faute d’aide de l’Etat

A l’issue d’un conseil d’administration de crise, l’association mulhousienne Accord 68 qui prend en charge l’aide aux victimes sur le Haut-Rhin annonce aujourd’hui qu’elle devra cesser toute activité mi mai faute de soutien financier de l’Etat. A l’origine de cette décision, le non versement par le ministère de la Ville d’une subvention de 138 000 euros couvrant l’année 2011 au titre du financement du dispositif d’aide d’urgence aux victimes d’infractions pénales.

Le Dimavi est un service pilote qui fonctionne 7 jours sur 7 de 9 à 22h au chevet des victimes. Il prend en charge 3 000 personnes par an et était jusque lors financé pour moitié par l’Etat. Le département du Haut-Rhin, Mulhouse Alsace Agglomération et 90 communes financent l’autre moitié.

Il semble que le ministère de la Ville, sollicité à l’origine dans le cadre d’un dispositif expérimental, souhaite réduire sa contribution et voir les collectivités locales mais aussi les ministères de la Santé, de la Justice, de l’Intérieur et de la Solidarité apporter leur denier. Cette situation avait déjà déséquilibré l’association en 2010.

Cette fois-ci la valse-hésitation la met en péril pusique ce serait non seulement le Dimavi mais aussi l’aide aux victimes dans les Maisons de la justice et du droit et dans les bureaux d’aide aux victimes qui fermeraient leurs portes sur le Haut-Rhin. D’où une forte incompréhension, l’aide aux victimes étant dans les discours gouvernementaux présentée comme une priorité.

Joint par les DNA, le cabinet du ministre de la Ville Maurice Leroy a affirmé que l’Etat ne laisserait pas tomber l’aide d’urgence aux victimes sans préciser les nouveaux contours de cette aide et fait savoir que la question pourrait être règlée sous quinzaine.

Accord 68 espère que sa décision - qui sonne comme une mise en demeure - en plaçant l’Etat devant ses responsabilités accèlerera le dénouement.

D’autres dispositifs pilotes d’aide d’urgence aux victimes, à Blois, Valenciennes, Marseille ou encore Bordeaux seraient également menacés.

Les dernières nouvelles d’Alsace - publié le 30 mars 2011.


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