Dans un communiqué, la DGGN déclare jeudi que le premier corps d’une des victimes du vol AF447 a pu être remontée à bord du bateau de recherche. Prudents, les gendarmes précisent que la remontée d’autres pourraient s’avérer très compliquée.

C’est après une première tentative infructueuse que la dépouille d’une des victimes du vol AF447 Rio-Paris « a pu être remontée à bord du navire "l’Ile de Sein" jeudi en début de matinée, » a déclaré la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Le communiqué précise néanmoins que la dépouille, restée immergée pendant deux ans à une profondeur de 3.900 mètres, était « toujours attachée sur un siège de l’aéronef » et apparaissait « dégradée ».

« Des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs de la gendarmerie sur place et vont être transmis la semaine prochaine en même temps que les enregistreurs de bord, à un laboratoire d’analyse afin de déterminer la possibilité d’une identification des victimes par l’ADN », a précisé la DGGN.

Incertitudes sur la remontée d’autres corps

La gendarmerie a expliqué que de fortes incertitudes subsistent sur la possibilité de remonter d’autres corps, les tentatives de « relevage » se déroulant « dans des conditions particulièrement complexes et jusque là inédites. » Des spécialistes ont cependant indiqué que le froid et l’absence d’oxygène des grandes profondeurs ont pu favoriser une bonne conservation des corps même si une dégradation rapide pourrait survenir dès qu’ils vont être sortis de l’eau.

Les enquêteurs comme les familles des victimes espèrent que l’analyse des deux boîtes noires de l’appareil permettront de lever le mystère de l’accident du Rio-Paris. Si elles se révèlent exploitables, ces boîtes pourraient permettre aux enquêteurs de reconstituer d’ici fin mai le scénario de la catastrophe. L’accident de l’Airbus A330, qui s’est abîmé dans l’océan Atlantique le 6 juin 2009, avait coûté la vie à 228 personnes.

Par A.A. - FranceSoir.fr - Publié le 5 mais 200.