Hormone de croissance : Le pourvoi en cassation des victimes

Après la relaxe des prévenus dans le procès en appel de l’hormone de croissance, les victimes crient leur colère et ont décidé de se pourvoir en cassation.

Elles disposaient d’un délai de cinq jours pour faire connaître leur décision. Finalement, les victimes de l’hormone de croissance n’ont pas traîné et ont décidé de se pourvoir en cassation, deux jours seulement après la décision de la Cour d’appel de Paris de relaxer deux scientifiques poursuivis pour homicide involontaire. Même s’ils n’étaient plus que deux dans le box des accusés contre sept lors d’un premier procès, les victimes attendaient beaucoup de cette audience. Alors lorsque les juges décident de confirmer la relaxe de Fernand Dray, ancien directeur d’un laboratoire de l’Institut Pasteur, d’Elisabeth Mugnier, une pédiatre à la retraite affirmant qu’ils ne sont pas responsables des 120 morts provoqués par des doses d’hormone de croissance infectées par la maladie de Creutzfeldt-Jacob, c’est le choc et la stupeur.

Des connaissances jugées insuffisantes pour l’epoque

« C’est une page noire de la justice a ainsi déclaré Jeanne Goerrian, présidente de l’association des victimes de l’hormone de croissance (AVHC) qui a elle même perdu son fils. On attendait au moins une reconnaissance de culpabilité, que l’on dise que ce drame sanitaire a été créé par des dysfonctionnements énormes ». Se disant « solidaires » de la douleur des familles, les avocats des prévenus ne cachaient pas de leur côté leur soulagement. Pour Me Benoît Chabert, « ce n’est pas la souffrance des victimes qui guide les juges, mais l’application du droit ». Et ces derniers ont décidé que Fernand Dray chargé d’extraire l’hormone de croissance et Elisabeth Mugnier de la collecter dans le cerveau de personnes décédées à la morgue des hôpitaux ne disposaient pas à l’époque des connaissances médicales suffisantes sur la maladie de Creutzfeldt-Jacob.

Par Actu France-Soir - publié le 6 mai 2011.


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