Moins d’accidents d’avions mais plus de morts en 2010

Le taux d’accidents a chuté de 10 points cette année, ce qui n’a pas empêché le nombre de morts d’augmenter, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA).

Il n’y a jamais eu aussi peu d’accidents dans l’histoire de l’aviation moderne qu’en 2010 mais le nombre de morts est plus élevé qu’en 2009, selon les derniers chiffres publiés par l’Association internationale du transport aérien (IATA). Le taux d’accident, mesuré par le nombre d’appareils endommagés et irrécupérables rapporté à la totalité des avions de fabrication occidentale, a ainsi atteint l’année dernière 0,61, soit un accident pour 1,6 million de vols. En comparaison, le taux atteignait 0,71 en 2009.

L’année 2011 supplante donc le précédent record de 2006 à 0,65. Pour expliquer ces meilleures performances, l’IATA met en avant son nouveau programme standardisé d’évaluation des performances managériales et des systèmes de contrôle d’une compagnie. Appelé l’IATA Operational Safety Audit (IOSA), il est devenu une condition requise pour appartenir à l’organisme depuis avril 2009.

Au total, 36,8 millions de vols ont sillonné les routes aériennes pendant l’année, transportant quelque 2,4 milliards de voyageurs.

23% des pertes d’appareils en Afrique
Pourtant, les accidents ont causé plus de morts qu’en 2009 : 786 l’année dernière, contre 685 l’année précédente. De même, 94 appareils ont été accidentés en 2010, contre 90 l’année précédente, dont 23 ont été fatals contre 18 en 2009.

L’IATA rappelle donc que la sécurité aérienne reste sa « priorité numéro un ». « Voler en avion est sans danger. Mais chaque accident mortel nous rappelle que notre objectif final est zéro accident et zéro mort », explique Giovanni Bisignani, directeur général de l’IATA. L’organisme rappelle qu’en dix ans, le taux d’accident a chuté de 42%.

Malgré des améliorations, l’Afrique figure toujours en queue du classement avec un taux moyen d’accident de 7,41 (contre 9,94 en 2009). Les « Les vols africains représentent 2% du trafic mondial, mais 23% des pertes d’appareils construits en Occident », précise l’IATA. Celle-ci note que les appareils africains qui respectent les principes de l’IOSA affichent un taux d’accident inférieur de 50% aux autres.

Giovanni Bisignani a par ailleurs fait connaître son inquiétude suite à la flambée des cours du pétrole, craignant un « un très très gros défi » pour le secteur en 2011.

Par Sophie Amsili Le Figaro - publié le 20 février 2011


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