Crash du Rio-Paris : l’état des boîtes noires connu lundi

Journée doublement importante pour les familles des victimes du crash Rio-Paris. Des informations sur le calendrier des avancées à prévoir ont été révélées ce jeudi, concernant à la fois l’enquête sur le crash et la remontée des dépouilles de leurs proches. D’un côté, les enquêteurs ont fait savoir que l’état des boîtes noires sera connu lundi. Si elles sont en état, les conclusions judiciaires à en tirer ne seront pas connues avant la fin de l’année. De l’autre, la justice leur a fait savoir que si les deux corps déja repêchés n’étaient pas identifiés (ce qui sera connu mercredi), l’opération de récupération des dépouilles ne sera pas poursuivie.

L’état des boîtes noires connu lundi, leur contenu fin 2011

Jean Paul Troadec, directeur du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses a estimé ce jeudi qu’on connaîtrait l’état des boîtes noires lundi. Il s’est également dit « confiant ». Si elles sont exploitables, les conclusions judiciaires à tirer sur le crash de l’Airbus A330 d’Air France, qui s’est abîmé en mer en juin 2009 ne seront en revanche pas connues avant la fin de l’année, a tenu à préciser plus tard dans la matinée Jean Quintard, procureur adjoint de Paris.

Les corps remontés uniquement s’ils sont identifiables

Concernant la récupération des dépouilles, que les familles ont demandé, Jean Quintard a expliqué que le justice avait « entendu » cette demande mais qu’elle était conditionnée à l’identification des deux corps déja repêchés. Si aucun ADN n’est retrouvé sur ces corps, ce que l’on devrait savoir mercredi, les autres corps ne seront donc pas remontés.

Les boîtes noires ont été dévoilées ce jeudi pour la première fois depuis leur repêchage début mai. La présentation s’est faite devant une dizaine de journalistes dans les locaux des enquêteurs au Bourget. Ces boîtes, qui sont en réalité de couleur orange, ont été présentées dans des containers transparents remplis d’eau dans lesquels elles avaient été placées pour les maintenir dans leur état actuel, après un séjour record de 23 mois au fond de l’Atlantique.

Enregistreurs de vol sous scellés

Les enregistreurs de vol sont sous la surveillance des gendarmes et sous scellés, en raison de l’enquête judiciaire sur l’accident, dans laquelle Air France et Airbus ont été mis en examen récemment pour homicide involontaire. Les deux boîtes doivent être ouvertes par le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), chargé de l’enquête technique, qui doit déterminer si elles sont exploitables ou pas.

Les données qu’elles renferment sont cruciales pour élucider le mystère de la catastrophe du vol AF447 Rio-Paris, dans laquelle 228 personnes ont péri. A ce jour, l’accident reste en effet inexpliqué. Les enquêteurs ont déterminé que la défaillance des sondes de vitesse de l’appareil, dites sondes Pitot, du fabricant Thales, était l’une des causes de la tragédie. Mais ils estiment que ce dysfonctionnement (givrage à haute altitude) ne peut expliquer à lui seul le crash.

LeParisien.fr - Publié le 12 mai 2011


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