Stockage d’engrais : la catastrophe AZF pourrait-elle se reproduire ?

Alors que le procès AZF a abordé mardi l’exploitation du bâtiment 221, retour sur les mesures de sécurité de stockage actuellement appliquées chez les exploitants. Le dosage entre sécurité et activité industrielle est-il convaincant ?

A quels risques les fabricants d’engrais et d’explosifs de carrière contenant du nitrate d’ammonium sont-ils soumis ? Ont-ils plus conscience aujourd’hui qu’hier de manipuler des produits potentiellement pétatoires ? Après avoir évacué la piste de l’attentat, et examiné celle de l’explosion gazeuse, le tribunal s’est penché à la fin de cette onzième semaine de procès de la catastrophe AZF sur l’exploitation du bâtiment 221, qui a explosé le 21 septembre 2001. Le produit contenu dans ce bâtiment, 300 tonnes de nitrates d’ammonium entreposées en vrac, n’était pas pris en compte en tant que tel par la réglementation : il correspondait à une catégorie plus vaste (la rubrique 1330), avec une autorisation de 500 tonnes . Or la masse stockée est directement liée à l’ampleur des dégâts causés le 21 septembre.

Avant 2001 en effet, la loi ne préconise des mesures de sécurité de stockage (comme le fractionnement en petit tas) que pour deux types de produits : le nitrate industriel, qui sert d’explosif de carrière, et le nitrate agricole (engrais). Deux produits fabriqués à l’usine AZF. Mais le stock qui a explosé est un mélange des « rebuts » de ces deux produits : des granulés non conformes parce trop fins pour être commercialisés. Depuis, cette troisième catégorie de produit est entrée dans la nomenclature des installations classées, et les règles de sécurité de stockage des deux autres catégories ont été renforcées. La question à mille points est la suivante : est-ce aujourd’hui suffisant ?

Nitrate pour explosifs : des ilots de 50 tonnes

Première catégorie à examiner : le nitrate d’ammonium dit « industriel » ou « technique » (NAI), poreux, qui sert à la fabrication d’explosifs de carrière. Il est aujourd’hui fabriqué sur deux sites en France seulement : celui de GPN à Mazingarbe, dans le Nord pas de Calais, et celui de Yara France à Pardies, dans les Pyrénées Atlantiques.

Le faible nombre d’installations explique l’absence historique d’arrêté ministériel selon Gilles Poidevin, c’est donc l’arrêté préfectoral qui décide de toutes les mesures de sécurité. « Les seuls sites sont des usines de production : il n’y a pas de stockage ni de livraison intermédiaire, c’est directement utilisé dans les mines ou dans les carrières ».

Faute de recommandations nationales en matière d’ilotage, les industriels prennent des mesures de fractionnement en pratique : des « tas » de 50 tonnes sont constitués, séparés par des distances suffisantes pour qu’une explosion éventuelle ne se propage pas entre ilots. Autre protection selon Gilles Poidevin : le fait que ces tas ne sont pas stockés en vrac mais en « big bags » de 600 kg. Ces grands sacs étanches protègent le produit d’une pollution éventuelle par des hydrocarbures ou de l’eau, et sont plus faciles à déplacer ou à isoler en cas de crevaison.

A titre de comparaison, la SNPE, séparée de l’ex-usine AZF par un bras de la Garonne, stocke un explosif aux propriétés semblables à celles du nitrate d’ammonium. Mais les applications sont militaires, et les précautions naturellement tout autres. Il s’agit du perchlorate d’ammonium, que la SNPE fractionne soigneusement en petit tas de 200 kg, pour éviter toute détonation majeure.

Nitrate agricole : des ilots de 100 m carrés

Deuxième catégorie : le nitrate d’ammonium agricole (NA), il est quant à lui beaucoup plus répandu : c’est l’engrais azoté le plus commercialisé par les coopératives agricoles. Sept usines le produisent en France : les deux grands rivaux GPN (ex Grande Paroisse) et Yara France, ainsi que PEC Rhin en Alsace (filiale à 50% de GPN, et 50% de BASF). « La France compte 250 installations de stockage réparties sur tout le territoire, soit 2 ou 3 par département », comptabilise Gilles Poidevin. Compte tenu de sa présence diffuse, mieux vaut qu’il soit bien gardé des risques d’explosion ! L’accidentologie ne révèle d’ailleurs aucun accident grave dans ces installations avant AZF. Granuleux, il est moins dangereux que le nitrate industriel, car logiquement conçu pour être plus stable.

Un arrêté ministériel de 1994 existe... mais ne préconise pas de mesures particulières d’ilotage. Reste que les fabricants et les distributeurs le pratiquent, par facilité d’usage, selon Gilles Poidevin. « Si l’on stocke l’engrais en un seul tas énorme on ne peut pas circuler dans le hangar. Les industriels stockent en général l’engrais sur des îlots de 10 mètres sur 30 mètres entourés de parpaings : des cases, avec des allées de passage devant les îlots ».

A cela s’ajoutent de multiples mesures de sécurité dans le hangar : impossible de mettre deux produits différents dans une seule case, qui doit être vidée une fois par an, équipement de capteurs d’oxydes nitreux, mesures anti-incendie, accès pour les pompiers...

La zone la plus à risque finalement est celle des zones portuaires. « L’industrie agricole française se fait aussi livrer de l’engrais par bateau d’autres pays » indique une connaisseuse. Et pour les inspecteurs des Drire, gendarmes du gouvernement pour l’environnement et les risques, les stockages sont d’autant plus difficiles à contrôler que l’engrais ne reste généralement que quelques jours, rarement une saison, et qu’un même dépôt contient rarement le même produit au fil des arrivages. On se rappelle ainsi que l’incendie survenu dans un entrepôt d’engrais, le 29 octobre 1987, a eu lieu dans un bâtiment de stockage à l’extrême ouest du Port de Nantes.
Reste la troisième catégorie des nitrates d’ammonium non conformes, ceux mis au rebut, qui ont explosé lors de la catastrophe AZF à Toulouse et que la réglementation avait jusqu’en 2002 « oubliée ». Un quart de nitrate technique, trois quarts d’engrais sont partis en fumée le 21 septembre 2001. Déclassés par ce que trop fins : « les agriculteurs se plaignent de poussières si les engrais sont trop poudreux lorsqu’ils épandent sur 25 ou 30 mètres de large » explique Gilles Poidevin. Non commercialisables du simple et unique fait de leur diamètre, ces grains attendaient dans le hangar 221 d’être acheminés vers une usine à 5 km de là à Toulouse, qui les réutilise afin de fabriquer des engrais composés.

Suite à la catastrophe, une nouvelle catégorie a été créée en 2002 qui les prend en compte : la rubrique 1332 de la nomenclature des installations classées. Pour le coup, elle est drastique : au-delà de 10 tonnes de nitrates d’ammonium non conformes, l’exploitant est soumis à autorisation et étude de danger. A l’échelle de l’industrie agricole, ce n’est pas grand-chose : « 10 tonnes, c’est un demi-camion », illustre Gilles Poidevin.

Surtout, ils ont pratiquement disparu de la circulation. Les 9 sites qui les fabriquent en France (aux mains des deux grands concurrents Yara France et GPN), ont amélioré leurs process pour ne plus créer autant de rebuts. Alors que le hangar 221 en avait amassé 300 tonnes, leurs usines n’en produisent plus que 50 tonnes maximum, aux moments des redémarrages d’usine après la trêve annuelle.

« Les usines en question tournent en continu et produisent 1500 tonnes par jour, jour et nuit, toute l’année, à part durant les 15 jours d’arrêt pour maintenance » détaille Gilles Poidevin. « Au moment du redémarrage des installations, les paramètres ne pas encore stabilisés, les machines mettent quelques heures pour atteindre une pression de 10 bars et une température de 800 degrés » explique-t-il, faisant référence aux fabrications d’acide nitrique et aux tours de granulation (dites de « prilling ») qui mettent les grains au bon diamètre (voir encadré).

« Quelques heures, durant lesquelles on produit jusqu’à 50 tonnes de grains dont la granulométrie n’est pas conforme. Mais pour le reste, dès que l’usine tourne, c’est stable, on n’a presque plus de rebuts ». A l’époque de la catastrophe AZF déjà, les grains non conformes ne constituaient que 5% maximum de la production journalière de l’usine, soit 75 tonnes sur 1500. 50 tonnes une fois par an aujourd’hui contre 75 tonnes par jour à l’époque d’AZF : c’est devenu très ponctuel.

« Peu d’installations ont d’ailleurs demandé une autorisation » remarque Gilles Poidevin. Sont concernés usines de fabrication et distributeurs, qui ne génèrent pas beaucoup de produits non conformes. « En général dès qu’ils arrivent à un tas de 3 ou 5 tonnes, les distributeurs l’inertent avec du carbonate de calcium (craie) », rappelle le délégué général de l’Unifa : un petit mélange 50/50 de craie et de grains non conformes, et le tas est assuré de ne pas pouvoir exploser.

Un mieux depuis 2001, mais quels risques aujourd’hui ?

Compte tenu des pratiques industrielles actuelles de stockage, un drame pourrait-il se reproduire ? Du côté des nitrates non conformes, depuis que cette nouvelle troisième catégorie a été créée dans la législation en 2002, et par le retour d’expérience, les industriels se sont organisés pour ne plus avoir à stocker ce produit. Plus trop de danger de ce côté-ci, donc.

Pour le reste, on ne risque plus de voir des usines de fabrication stocker 300 tonnes de nitrates agricole (NA) et industriel (NAI) en vrac en France : même si ce n’est pas obligatoire, elles ilotent leurs stocks de produits non-conformes par tas de 50 tonnes maximum. Autant de chances de moins de causer des dégâts importants, quelle que soit la cause d’une explosion.

Et puis, le produit en lui-même est devenu moins dangereux. Car, faut-il le rappeler, c’est parce que le nitrate d’ammonium est un explosif occasionnel que des précautions doivent être prises. De 0,4% de matières combustibles par granulé d’engrais tolérées (que l’on peut aussi appeler matières organiques), la loi est passée à 0,2%. En pratique, les usines sont même en deçà : « aujourd’hui, elles fabriquent des engrais au nitrate d’ammonium avec 0,1% de matières combustibles » affirme Gilles Poidevin : « En 1947, on utilisait de la cire pour imperméabiliser le produit de l’extérieur, désormais, la cire a été remplacée par d’autres composants non combustibles. » La porosité à l’huile a également été améliorée : des tests de rétention, évaluant la capacité qu’a le granulé à absorber cette huile (et à constituer une matière explosible) sont effectués.

Dès lors, si les exploitants ilotent davantage, que le danger a été réduit à la source par leur amélioration du produit et que des déclassés, ils n’en font plus, tout est-il rentré dans l’ordre ? Voire. On est en mesure de se demander si fractionner en tas de 50 tonnes réduit suffisamment les volumes, quand sait que la SNPE préfère elle se limiter à 200 kg.

Une question de taille ?

« C’était un produit banal. Pas un explosif, mais dans certaines conditions explosible » répond Michel Bouchardy, membre de la CFE-CGC chimie et partie civile au procès AZF. Pas du perchlorate d’ammonium tel que celui de la SNPE, selon lui plus instable. Un chimiste pourra lui rétorquer que du point de vue de la performance énergétique c’est du pareil au même : nitrate et perchlorate d’ammonium ont les mêmes équivalents TNT quand ils explosent, et sont tout aussi réactifs.

Reste que c’est là tout le problème : si les dégâts entre ces deux produits sont les mêmes, les usages et les volumes impliqués sont radicalement différents. « Oui il faut prendre des précautions dans les silos, les cases. Mais c’est de l’engrais courant. L’usine en produisait 1500 tonnes tous les jours : c’était une noria ! » En comparaison, la SNPE « c’est plutôt de l’ordre du mois », 1500 tonnes de perchlorate y étant selon lui produites tous trente jours.

Difficile dès lors d’imaginer d’iloter de la même manière un engrais utilisé de manière massive, et qui plus est n’est pas considéré comme un explosif dangereux, et un produit utilisé à des fins militaires à petite dose (la SNPE produit le carburant de la fusée Arianne, et le propergol du missile M51).

Une question de probabilité ?

Un chiffre circule dans la profession de la production d’engrais : le nitrate d’ammonium, ce sont 100 accidents sur plus d’un milliard de tonnes de produits utilisés dans le monde. En probabilités, cela correspond à un risque 10 puissance -7. A cette échelle, le nombre d’accidents ne semble pas, aux yeux des producteurs et même du législateur, extraordinaire. « L’engrais, ça n’explose pas comme ça », répètent à l’envi les professionnels de la filière. « La question est de savoir si l’on accepte d’avoir 30 morts de temps en temps. Il faut faire des choix » réagit néanmoins à brûle-pourpoint un autre industriel. « Dans notre industrie, on nous demande des risques 10 puissance -9 » estime-t-il.

Car il s’agit bien, in fine, d’un arbitrage entre sécurité publique et activité industrielle. « Beaucoup de grossistes stockent entre 500 tonnes et 1250 tonnes d’engrais » précise une spécialiste. « C’est un produit qui se vend en grandes quantités ». Parce que ce produit est trop communément utilisé et les accidents trop faibles pour obliger à prendre la mesure radicale et impraticable d’iloter en tout petits tas, nos coopératives sont-elles truffées de bombes potentielles ?

La législation française semble à la hauteur des risques, estime l’experte, rassurante. « La France n’est pas en retard par rapport à l’Europe, ni aux Etats-Unis » commente-t-elle. C’est juste que, par rapport aux Américains, la législation française préfère à un cadre prescriptif généraliste très strict l’objectif non quantifié de sécurité des installations, et de responsabilité de l’exploitant. Avec des obligations au cas par cas (voir encadré « qui fixe les règles de sécurité ? ») plutôt qu’au niveau national.

A titre de comparaison, sur le continent américain, la NFPA, qui recommande beaucoup l’ilotage, donne des objectifs précis pour toute usine exploitant du nitrate d’ammonium : « l’autorité américaine ne parle pas en tonnes mais en géométrie de stocks parallélépipèdes », indique la spécialiste. L’autorité précise d’ailleurs « des dimensions de hauteur, longueur, largeur pour chaque ilot », explique l’experte.

« On pourrait croire qu’en France on ne donne pas de limites. Mais définir un tas sans connaître la géométrie du local, c’est un peu absurde » estime-t-elle. « On peut définir du prescriptif à outrance, mais il vaut mieux faire appel au bon sens de l’industriel, et lui laisser de la souplesse pour adapter son cas concret à l’objectif de sécurité à atteindre ».

Retour au procès AZF : Total responsable ?

C’est là toute la question posée par le procès AZF. Peut-on tenir rigueur à une entreprise de ne pas avoir suffisamment iloté, et en déduire qu’elle n’avait pas assez privilégié la sécurité, alors que la loi française ne l’obligeait pas clairement à ce fractionnement ? Car quelle que soit la cause de la catastrophe de 2001, le tribunal doit établir la part de responsabilité du directeur d’usine et de la maison-mère pour ne pas avoir « iloté ». L’audience a mis en évidence que les responsables de Grande Paroisse connaissaient l’accidentologie et le risque d’explosion des nitrates d’ammonium. Mais ce risque était des plus faibles.

Et surtout, à la différence d’AZF, tous les précédents accidents au nitrate d’ammonium sont clairement expliqués. « Confinement, huile, hydrocarbures... A chaque fois sauf à Toulouse on a su pourquoi ça avait explosé » rappelle Gilles Poidevin . Le délégué général de l’Unifa s’interroge comme toute une profession sur la plausibilité d’une manipulation de produits non compatibles (DCCNa et nitrate d’ammonium) ayant causé l’explosion, thèse défendue par l’accusation. « Aujourd’hui, il n’est pas sûr que les mesures prises soient les bonnes, puisqu’on ne sait pas ce qui a causé l’explosion » se fait-il fort de souligner. « Cela va dans le bon sens » estime-t-il néanmoins, « et cela sensibilise toute la profession agricole ».

Mais le délégué général de l’Unifa, qui participe aux groupes de travail avec ministère de l’environnement précédant en amont la réglementation de la filière, aimerait en avoir le cœur net. « En tant que représentant des industriels, je me dois de tout mettre en œuvre pour qu’ils puissent exercer la profession sans courir de risques ».

De dures négociations sont d’ailleurs actuellement en cours pour réviser la réglementation sur le nitrate d’ammonium. L’ilotage constitue un point d’achoppement des discussions. La norme, qui n’est autre que le nombre de morts acceptables par une société, est peut-être en ce moment entrain d’évoluer.

Qui fixe les règles de sécurité ?

La nomenclature française des installations classées existait avant la législation européenne Seveso : les seuils Seveso « haut » et « bas » correspondent dans l’Hexagone à cette typologie déjà présente.

Le ministre. Au niveau national, un arrêté ministériel fixe le « minimum minimorum » que toute société concernée doit appliquer, que l’entreprise soit « petite ou grande, neuve ou vieille » souligne Gilles Poidevin, délégué général de l’Union des industries de fertilisation.
La nomenclature des installations classées, transposition de la directive européenne Seveso, détermine trois niveaux : le premier où l’entreprise doit se déclarer auprès des autorités et respecter des prescriptions de l’arrêté type (D), le deuxième où elle doit être autorisée (A), et dans ce cas elle doit mener une étude de danger, le troisième où elle doit être autorisée avec servitudes (AS).

Le préfet. Ensuite, chaque usine bénéficie d’un arrêté préfectoral : le préfet de région détermine des règles plus précises au cas par cas. « C’est l’application concrète sur le terrain d’une directive pensée dans les bureaux » résume Gilles Poidevin. « Certains sites en question sont anciens, il faut les mettre aux normes, explique-t-il. Par exemple, si l’entrée principale n’offre pas d’accès pour les pompiers, le directeur d’usine peut prendre des mesures compensatoires et faire une deuxième entrée ». L’arrêté rédigé par le préfet pour chaque usine doit être renouvelé à chaque fois que l’installation est modifiée, et en moyenne tous les 5 ans.

La Drire. Pour préparer le terrain au préfet, la Drire, gendarme du gouvernement pour l’environnement et les risques, apprête le dossier et examine l’étude de danger présentée par l’exploitant. « L’étude devra évaluer les effets de différents scénarios catastrophe, les zones touchées, les distances de surpression en cas d’explosion... » indique ainsi une experte. Au sujet de l’îlotage, elle commente : « La Drire peut tout à fait dire à l’industriel : vos effets vont trop loin, vous devez fractionner vos tas ».

L’usine nouvelle - Ana Lutzky

13 mai 2009

Crédit photos : Plus d’infos ... Suivre le procès sur le blog de la Dépêche du Midi Les 1O points clés de l’affaire AZF par Me Bisseuil Association des familles endeuillées AZF Toulouse

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