Incendie à Paris : information judiciaire pour "destruction volontaire"

Le Parquet de Paris a ouvert jeudi 21 avril une information judidiaire pour "destruction volontaire par incendie" après l’embrasement d’un immeuble parisien qui a fait 5 morts et 6 blessés graves mi-avril, a-t-il annoncé à l’AFP. Des traces d’hydrocarbure avaient été relevées à proximité du départ présumé du sinistre.

De récentes analyses ont "confirmé depuis l’hypothèse d’un acte criminel", a précisé jeudi une source proche de l’enquête. La brigade criminelle travaille "sous cet angle privilégié".

D’autant que, ont-ils appris au cours de leurs investigations, un "début d’incendie, a priori criminel", a été perpétré il y a quelque temps non loin des lieux du sinistre. Ils cherchent à savoir s’il y a un rapport entre les deux, a dit cette source.

Plusieurs auditions

Les policiers ont procédé "à plusieurs auditions" et se sont livrés à des investigations de police technique et scientifique "afin de retrouver toutes traces ADN par exemple" ainsi qu’à des "enquêtes de voisinage et d’environnement" dans et autour de l’immeuble. La même source n’a pas connaissance de garde à vue ou d’interpellation dans l’affaire.

Dans son édition du 18 avril, Le Parisien avait déjà révélé que les résultats des prélèvements effectués sur les lieux du drame par la police scientifique ont révélé que de l’hydrocarbure a été déversé au rez-de-chaussée de l’immeuble de cinq étages, datant des années 1930.

"La thèse d’un acte criminel ne fait guère de doute."

"Les spécialistes du laboratoire scientifique ont analysé à dix reprises des prélèvements effectuées au niveau de la porte de la loge du concierge, confiait une source proche de l’affaire au Parisien. C’est à cet endroit que le feu semble avoir démarré. La question s’était posée de savoir s’il ne pouvait pas s’agir d’alcool à brûler car des travaux de peinture avaient été réalisés récemment dans les lieux. Mais tous les tests menés se sont tous révélés positifs à de l’essence de voiture. La thèse d’un acte criminel ne fait guère de doute", écrivait le journal.

Plus grave accident

L’incendie qui s’était déclaré vers 3 heures du matin a causé la mort de cinq personnes. Quatre d’entre elles - trois femmes et un homme - ont péri en se défenestrant. Le cinquième mort a été retrouvé asphyxié dans les étages de l’immeuble.

Cet incendie est le plus grave jamais connu dans la capitale depuis 2005 depuis celui de d’hébergement d’urgence Paris-Opéra (IXe arrondissement) au cours duquel vingt-cinq victimes, avaient trouvé la mort.

Nouvelobs.com Publié le 21 avril 2011


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