Crash au Sénégal : un mécano condamné

Douze ans après la catastrophe aérienne de Tambacounda au Sénégal (23 morts dont 18 Français), un mécanicien a été condamné aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Paris à 30 mois de prison, dont 15 avec sursis, pour homicides et blessures involontaires.

L’ancien mécano ayant déjà passé 15 mois en détention provisoire, il n’aura pas à retourner en prison. Les magistrates de la 14e chambre lui ont également interdit d’exercer à nouveau la profession de mécanicien en aéronautique.

Le ministère public avait requis trois ans de prison, dont un avec sursis.
Le 1er février 1997, le Casamance, un Hawker Siddeley 748 d’Air Sénégal, s’était écrasé au sol trente secondes après son décollage de l’aéroport de Tambacounda, à 400 kilomètres au sud-est de Dakar.

Vingt-trois personnes avaient péri carbonisées. Parmi elles, les trois membres d’équipage, un passager italien, un Suisse et 18 Français qui revenaient d’un safari.
Vingt-neuf autres Français avaient survécu mais avec de graves blessures. L’un des rescapés était décédé à son retour en France.

Pour l’accusation, la catastrophe a été provoquée par l’arrêt du moteur gauche de l’avion du fait de la fermeture de la valve d’alimentation en carburant, que le mécanicien au sol, Moustapha Diagne, aurait oublié de rouvrir avant le départ.
Les avocats de la défense, de même que ceux des parties civiles, estiment eux qu’il n’est qu’un lampiste et qu’Air Sénégal, devenue depuis Air Sénégal International, aurait dû être poursuivie.

"On ne voulait pas une tête mais les vrais coupables", déclarait ainsi jeudi avec amertume l’avocat des familles des victimes, Me Jérôme Rousselle.

Le Figaro - AFP

14 mai 2009

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