Les associations s’inquiètent du recul du gouvernement sur la sécurité routière

Les représentants de familles de victimes des accidents de la route dénoncent une volte-face qui met à mal les objectifs du gouvernement.

Les associations de familles de victimes d’accidents de la route se disent inquiètes de la suspension annoncée mardi par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant du démontage en cours des panneaux signalant les radars fixes jusqu’à "une concertation locale". "C’est une volte-face qui risque de rendre impossible l’objectif de Nicolas Sarkozy d’avoir moins de 3 000 morts sur les routes en 2012", a déclaré Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. "Les parlementaires UMP qui ont obtenu cette concession du gouvernement sans aucune concertation ou consultation des experts sont les mêmes qui se plaignaient du manque de concertation du gouvernement", a précisé Chantal Perrichon. "Les experts avaient prévenu que si l’on envoyait un mauvais message aux Français sur l’assouplissement des règles pour le permis à points, la mortalité sur les routes allait remonter, et c’est qui s’est produit", a-t-elle dit. "Nous espérons que le gouvernement restera inflexible sur l’interdiction des avertisseurs de radars", a-t-elle ajouté.

Le vice-président de l’association Victimes et Citoyens, Vincent Julé, s’interroge sur l’annonce par Claude Guéant qu’un radar pédagogique, non pénalisant, remplacerait à terme chaque panneau annonçant un radar : "On remplace un panneau par une autre sorte de panneau. Alors, faisons des économies, laissons les panneaux. Nous espérons que ce n’est pas une volte-face, pas une remise en cause des décisions courageuses qu’avait prises le gouvernement à un an des élections." Il espère aussi que le gouvernement "tiendra bon sur l’interdiction des avertisseurs de radars" en rappelant que d’autres pays ont déjà interdit ces équipements.

Claude Guéant a annoncé mardi que 36 panneaux annonçant des radars ont déjà été "démontés" à travers la France et qu’il n’y en aura "pas un de plus avant concertation locale", lors de la réunion hebdomadaire à huis clos du groupe UMP à l’Assemblée nationale.

Source AFP - Le Point.fr - Publié le 24 mai 2011.


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