La chute du Rio-Paris a duré 3 min 30

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses a rendu public son rapport sur les circonstances du crash du vol Rio-Paris en juin 2009.

Dans quelles circonstances l’accident du vol Rio-Paris en juin 2009 s’est-il produit ? Depuis l’arrivée des boîtes noires en France mi-mai, des informations parcellaires et des rumeurs fuitent sur le contenu du rapport d’enquête. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses, qui devait livrer son rapport "cet été", a finalement rendu public ses conclusions ce vendredi. Dans sa note, le BEA détaille les circonstances de l’accident mais pas ses causes.

La présence du commandant de bord

Le commandant de bord de l’AF447 Rio-Paris, parti se reposer peu avant le début des premiers incidents, a rejoint ses deux co-pilotes au moment de l’accident. Cette composition était "conforme aux procédures" d’Air France, a assuré le BEA ce vendredi midi.

En effet, sur un vol de ce type, l’équipage est composé d’un commandant de bord et de deux copilotes. Ils peuvent aller à tour de rôle se reposer à condition que deux d’entre eux restent aux commandes.

D’après le Spiegel, le commandant Dubois ne se trouvait pas dans le cockpit au moment où la première alarme a retenti. Sur les bandes enregistrées, on l’entendrait, selon le journal allemand, regagner à la hâte le cockpit et "crier des instructions à ses deux copilotes". Une information qui n’a pas été confirmée par le BEA.

L’inquiétude du pilote

Un des pilotes de l’A330 du vol d’Air France Rio-Paris a dit, près de deux minutes trente avant la fin des enregistrements des boîtes noires, "on n’a aucune indication qui soit valable", a indiqué le Bureau d’enquêtes et d’analyses.
D’après France Info, un des trois pilotes aurait dit "je ne comprends rien" au moment de la perte de contrôle de l’A330.

La durée du crash

L’Airbus A330 du vol Air France 447 Rio-Paris a bien décroché, rapporte le BEA dans sa note.
Contrairement aux premières informations révélées par le Spiegel, la descente de l’appareil a duré 3 minutes 30 avant de toucher la surface de l’océan Atlantique.

Zones de turbulences

Les deux copilotes présents dans le cockpit avant le décrochage de l’appareil avaient prévenu l’équipage qu’ils allaient entrer dans une zone de plus fortes turbulences, selon les premiers éléments fournis par les boîtes noires de l’appareil.
"On devrait attaquer une zone où ça devrait bouger un peu plus que maintenant il faudrait vous méfier là", a dit l’un des copilotes au personnel navigant.

Mesure de la vitesse

Les pilotes de l’A330 du vol Air France 447 Rio-Paris accidenté en juin 2009 ont vu s’afficher deux vitesses différentes pendant un peu moins d’une minute, explique le rapport. L’une d’elle indiquant une chute brutale de la vitesse.
Depuis le crash, l’enquête pointe les dysfonctionnements des sondes Pitot.

L’Express.fr avec AFP 27 mai 2011


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