Tempête Xynthia : trois nouvelles mises en examen

Le maire, René Marratier, 58 ans, avait été mis en examen le 13 avril pour "homicide involontaire" et "mise en danger de la vie d’autrui".

Après lui, la première adjointe en charge de l’urbanisme, Françoise Babin, et le maire-adjoint, membre de la commission locale "urbanisme" et responsable d’une entreprise de construction immobilière, Patrick Maslin, ont été mis en examen dans le même dossier, pour les mêmes motifs que le maire, selon des sources proches du dossier.

Les deux élus avaient été placés en garde à vue début avril avant d’être relâchés, puis convoqués une nouvelle fois devant le juge pour leur mise en examen, selon ces sources.

Responsabilités

Aucun des mis en examen ne l’a été pour prise illégale d’intérêt, la principale accusation portée contre l’équipe municipale par ses opposants au lendemain du drame, a fait remarquer une de ces sources.

Une quatrième personne a été mise en examen cette semaine, un fonctionnaire de l’Etat qui travaillait dans l’ancienne Direction départementale de l’Equipement, toujours pour les chefs d’"homicide involontaire" et de "mise en danger de la vie d’autrui", ont ajouté ces sources.

La multiplication des mises en examen laisse penser que "les responsabilités ne sont pas aussi certaines que ça", a considéré pour sa part Me Antonin Lévy, associé de Me Olivier Metzner, défendeur du maire.

Vendredi, le parquet des Sables d’Olonne, s’est refusé à toute information sur ces trois nouvelles mises en examen.

Les gendarmes enquêtent depuis plusieurs mois pour déterminer les éventuelles responsabilités humaines dans le drame provoqué par Xynthia, tant pour les conditions d’urbanisation des lotissements inondés que pour le processus d’alerte, le soir de la tempête.

Le 28 février 2010, la brusque montée des eaux provoquée par l’effet conjugué des vents violents et d’une marée de fort coefficient avait fait 29 morts dans la petite station balnéaire vendéenne, 47 au total en France.

Pour les inondations mortelles de la Faute-sur-Mer, 97 personnes ont porté plainte contre X avec constitution de partie civile pour "homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui, abstention de combattre un sinistre et prise illégale d’intérêt", via le cabinet d’avocats Huglo-Lepage.

AFP - 10 juin 2011


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