Une fillette tuée par un fourgon de gendarmerie

Six de ses camarades ont été gravement blessés, après avoir été renversés par une camionnette de gendarmes, lundi après-midi près de Tours. Placé en garde à vue, le conducteur affirme avoir perdu le contrôle du véhicule.

Une camionnette de la gendarmerie a percuté un groupe d’une vingtaine d’enfants de six à onze ans, lundi après-midi à Joué-les-Tours, en Indre-et-Loire. Une fillette de huit ans a succombé à ses blessures. Six de ses camarades sont grièvement blessés, pour deux d’entre eux le pronostic vital est engagé. Dix autres enfants ont été plus légèrement touchés, selon un dernier bilan.

L’accident a eu lieu vers 15h15 à la sortie du rond-point de la Gitonnière à Joué-les-Tours, une commune située au sud de Tours. Le fourgon banalisé de la gendarmerie, qui ramenait du matériel prêté pour le G8 de Deauville, a glissé et heurté un groupe de 23 écoliers d’un établissement du quartier et leur accompagnateur. Les enfants sortaient de leur école pour aller faire du sport lorsque la collision est survenue.
« Mauvaise maîtrise du véhicule »

« C’est un accident de la circulation qui, semble-t-il, est dû à une mauvaise maîtrise du véhicule », a affirmé le procureur de la République en se basant sur les premières déclarations du gendarme qui conduisait le véhicule, et qui se trouvait seul à bord. Le conducteur a heurté un poteau indicateur avant de faucher les enfants. Il a été placé en garde à vue et a expliqué avoir perdu le contrôle de son véhicule. Son test d’alcoolémie s’est révélé négatif. De même, aucune trace de stupéfiants n’a été detectée.

La préfecture a avancé dans un premier temps que la camionnette de gendarmerie avait glissé sur une plaque d’huile, mais l’hypothèse n’est pas confirmée officiellement et n’a pas été vérifiée sur le plan technique, selon le procureur.

Nicolas Sarkozy a demandé qu’un enquête soit menée « le plus rapidement possible » pour déterminer les causes de cet accident. Selon un communiqué de l’Elysée, « le président de la République a appris avec une profonde émotion l’accident tragique ». Le chef de l’Etat a demandé aux ministres de l’Intérieur Claude Guéant et de l’Education nationale « de se rendre sur les lieux du drame dans les meilleurs délais ». Luc Chatel devrait se rendre sur les lieux « demain matin », mardi, d’après son ministère.

Le plan Orsec a été déclenché et une cellule de crise a été mise en place à la préfecture d’Indre-et-Loire. Dans la soirée, une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l’accident pour une marche silencieuse.

(Avec agences)

LeFigaro.fr publié le 30 mai 2011


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