Un car transportant 64 enfants bloqué sur un passage à niveau

« Notre conductrice a eu le cran d’avoir opté pour les bons réflexes. Celui de modifier la hauteur de caisse et puis de passer la marche arrière alors que le train se présentait ».

De l’aveu même de Michel Garnier, dirigeant de la société de transports éponyme basée à La Côte-Saint-André, un drame a été évité de justesse lundi matin. Un incident qui n’avait pas filtré jusqu’à hier après-midi.

Il était environ 9 h 45, ce lundi, quand un car, avec à son bord 64 enfants et accompagnateurs des écoles privées de Virieu-sur-Bourbre et Biol, franchit le passage à niveau situé sur le CD 17, dans la descente (route de Virieu) menant à la sous-préfecture turripinoise. Le car doit emmener les bambins à la piscine. Alors que la conductrice s’engage pour traverser la voie ferrée, son car s’immobilise brutalement : le bas de caisse vient de buter sur le replat formé par la chaussée. À ce même instant, l’avertisseur du passage retentit. Un train est annoncé. Gardant son sang-froid devant le danger imminent, la conductrice décide d’enclencher la position haute de son car puis de faire une marche arrière. Et ça marche : le car recule, mettant les enfants à l’abri tandis que le train passe à 1,50 mètre devant la conductrice et l’avant du bus !

Des mesures ont aussitôt été prises

« Ce n’est pas la première fois que des collègues me signalent ce souci. Ma salariée conduisait en position intermédiaire, celle dédiée à la route. Heureusement que tous nos cars sont équipés de cet équipement qui n’est cependant pas obligatoire », commente Michel Garnier.
« Après avoir discuté avec mon confrère turripinois, j’ai appris que cette route ne figurait plus dans leurs parcours en raison de la configuration de ce passage à niveau. C’est dire si le danger est bien fondé ».

L’incident a été pris très au sérieux. Lorsqu’il en a eu connaissance, le Conseil général de l’Isère a immédiatement pris la décision d’interdire la circulation des cars sur le tronçon de cette route départementale. « Une déviation temporaire, le temps d’étudier une solution d’aménagement afin d’éliminer tout danger potentiel. Le drame des Allinges (en 2008 en Haute-Savoie) est encore présent dans tous les esprits », nous confiait un élu local. Aussi, c’est désormais par Sainte-Blandine que les cars doivent passer.

Contacté hier soir, RFF nous assurait : « cet incident n’était pas parvenu jusqu’à nous ».

LeDauphine.com publié le 10 juin 2011


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