BESANÇON. Ouverte en octobre 2007 pour homicide involontaire,l’instruction visant à déterminer les causes du crash du 19 octobre 2006, nedevrait pas être bouclée avant la fin de l’année. C’est ce qu’il ressort del’audience que la juge d’instruction Karine Renaud a accordé aux familles, quise sont constitué parties civiles, de trois des quatre victimes de l’accident : lechef de clinique Pierre-Olivier Denué, l’interne Benjamin Ramus, le copiloteFabien Partot.
Président de l’association Avec-Besançon qui réunit les proches des victimes,
Bruno Ramus se dit « satisfait de l’accueil, de la considération et du travail
réalisé » par la juge. « Elle nous a dit où elle en était et ce qui lui manquait.
Elle regarde tout ce qui peut avoir eu un effet de causalité, elle essaie de
comprendre comment un pilote sans qualification s’est retrouvé aux
commandes. Nous devons faire preuve de patience, nous avons le sentiment
que les juges sont véritablement au travail », a-t-il ajouté. Il regrette que le
rapport du bureau enquête accident ne soit toujours pas publié : « Il y a sans
doute des raisons valables qui nous échappent. Le rapport devrait être connu
au cours du printemps, mais ses conclusions entraîneront peut-être de
nouvelles investigations. »
S’achemine-t-on vers des mises en examen ? Bruno Ramus « espère que
l’instruction n’aboutira pas à un non-lieu », mais pense que la juge manque
pour l’instant d’éléments. Est-il optimiste ou dubitatif ? « C’est 50-50... »
Par ailleurs, il déplore le comportement de l’assureur Allianz qui « ne prend
pas en compte l’accident, les quatre orphelins, l’avion à indemniser au
propriétaire... ». Les familles prennent ce silence pour « du mépris ».
L’Est Républicain
D. B. (Daniel BORDUR)
25 mars 2009