Gigantesque incendie à Barbès

Un incendie d’une rare violence a ravagé hier matin le magasin discount Vanoprix, installé depuis des décennies au carrefour Barbès (XVIIIe). Trois personnes ont été légèrement blessées.

Dix heures, hier matin : le carrefour Barbès (XVIIIe) s’embrase. Du premier étage du magasin de vêtements et objets discount Vanoprix s’échappent de gigantesques flammes qui se propagent à la toiture avec une incroyable rapidité, tandis qu’une épaisse fumée obstrue complètement l’horizon.
Plongé dans une quasi-obscurité, le carrefour Barbès est noir de monde.

Des centaines de riverains et de passants se massent derrière les barrières de sécurité dressées par les policiers, tandis qu’une centaine de pompiers des casernes du Xe et du XVIIIe s’activent.
« La situation est particulièrement complexe en raison de la topographie des lieux, insiste le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, porte-parole de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). L’arrière de l’immeuble est très enclavé et nous devons lutter pour éviter la propagation. » Vingt-six engins, plusieurs grandes échelles ont été nécessaires pour venir à bout du brasier, dans lequel trois personnes ont été légèrement blessées. Parmi elles, le gérant de Vanoprix, qui se trouvait au premier étage du magasin.
Boulevard Barbès, l’étonnement domine devant l’ampleur du sinistre : « C’est incroyable ! » répète une employée du magasin montrant du doigt la boutique mariage, côté boulevard de la Chapelle, où aurait pris le feu. « Le tissu flambe vite, c’est vrai, mais là… on a l’impression que le feu est en train de tout dévorer. » « Comment un tel incendie a pu se déclencher ? s’interroge un commerçant voisin de Vanoprix. Le feu est partout, dans tout le bâtiment, même le toit s’est effondré… »
Dès le début de l’après-midi, les hommes du laboratoire scientifique de la préfecture de police ont investi les lieux à la recherche d’indices susceptibles d’éclairer les enquêteurs sur l’origine du sinistre. Et, par mesure de précaution, la crèche et l’école maternelle de la rue de la Goutte-d’Or ont été évacuées, pour éviter que les enfants ne soient exposés aux fumées. Ils sont provisoirement hébergés par les crèches Polonceau, Richomme et le collège Clemenceau. Quatre heures plus tard, le sinistre était maîtrisé, mais les architectes appelés sur le site, invoquant un risque d’effondrement du bâtiment, ont demandé la pose de barrières de sécurité.

LeParisien.fr - Publié le 22 juin 2011


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