Nucléaire : Une chaîne pour fermer Fessenheim

MOBILISATION - Des milliers de personnes se sont réunis autour de la plus vieille centrale française...

Les antinucléaires se déchaînent. Plusieurs milliers de manifestants ont formé hier une chaîne humaine devant la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) pour demander la fermeture de la doyenne du parc nucléaire français. La manifestation, organisée par un collectif d’associations françaises, suisses et allemandes, était soutenue par Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) et par le PS.

Les manifestants, qui s’étiraient sur près de 5 km, étaient au nombre de 5.000, dont une majorité d’Allemands, selon les organisateurs. Les manifestants se sont couchés sur le sol pour simuler les effets d’un accident. « On veut montrer que la chaîne de la vie est plus forte que la chaîne de la fission », a déclaré Gilles Barthes, du Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin. « La sortie du nucléaire et l’arrêt de Fessenheim sont maintenant dans le projet du PS », a ajouté Cyril Schuh, ex-candidat socialiste aux cantonales dans le Haut-Rhin.

En service depuis 1977

Cette protestation était organisée, alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit bientôt rendre son avis quant à la poursuite d’activité, pour dix années de plus, du réacteur n° 1 de la centrale, en service depuis 1977. L’ASN a déjà laissé entendre que cet avis serait positif sous réserve de certains investissements.

La ministre de l’Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a toutefois annoncé vendredi que le gouvernement attendrait le résultat des tests de résistance, décidés après Fukushima, pour prendre sa décision. Les opposants au maintien en activité de la centrale, parmi lesquels des élus de droite, rappellent que la centrale de Fessenheim est construite sur une zone sismique comme en atteste le séisme qui a détruit Bâle (Suisse), à 40 km, en 1356.

Ils pointent du doigt les risques d’inondation en cas de rupture des digues du Rhin canalisé ou d’un barrage en amont de la centrale. Ces craintes ont aussi été exprimées par des élus des régions frontalières de Suisse et d’Allemagne où la sortie du nucléaire vient d’être programmée au niveau fédéral.
Selon EDF et l’ASN, ces risques ont été pris en compte dans la conception de la centrale et sont régulièrement réévalués en fonction des nouvelles connaissances acquises.

20minutes.fr - Publié le 27 juin 2011


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes