Le ministre de l’industrie, Eric Besson, a annoncé, lundi 29 août, qu’il allait demander à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’élargissement à l’ensemble de la planète des tests de sécurité sur les centrales nucléaires.
"Ce que nous avons fait en France et en Europe, je vais demander, le 19 septembre, à Vienne, lors de la conférence générale de l’AIEA à ce qu’on l’élargisse au niveau mondial, c’est-à-dire que les ’stress tests’, les tests de sûreté que nous avons faits en Europe (...) je vais demander à ce que ce soit étendu à l’échelle internationale", a-t-il déclaré sur France 2. "Il faudra de l’huile de coude et il faudra plaider pour ça, vous l’imaginez bien", a-t-il ajouté.
Des "stress tests" ont été décidés, après l’accident de Fukushima au Japon en mars, à la fois par l’Union européenne, pour ses 143 réacteurs, et par le gouvernement français, pour les 58 tranches du parc national - ainsi que l’EPR en construction à Flamanville (Manche) -, mais aussi pour les usines de retraitement d’Areva et les laboratoires de recherche du CEA (Commissariat à l’énergie atomique).
TESTS DE SÛRETÉ DANS L’UE
Dans le cadre de cet audit, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pour mission de fournir des "premières conclusions" d’ici à fin 2011. EDF, exploitant historique des réacteurs français, doit rendre ses rapports à l’ASN mi-septembre.
De son côté, l’Union européenne a lancé des tests de sûreté pour vérifier la résistance des centrales nucléaires européennes à des catastrophes naturelles, comme les séismes et les inondations, ainsi que "les conséquences de tout type d’accident d’origine humaine ou naturelle".
LeMonde.fr - publié le 29 août 2011