Attentat au Caire : les jeunes touristes français de retour à Levallois

Les jeunes touristes français touchés dimanche par l’attentat meurtrier près du souk du Caire sont arrivés ce lundi peu avant 11h30 à l’aéroport de Roissy.

A peine arrivés à l’aéroport, ils ont été accueillis par leurs familles en « zone réservée » à l’abri des regards et des médias. Ces jeunes sont une cinquantaine à avoir regagné la France, tandis que 15 autres sont restés au Caire, dont trois encore hospitalisés après cet attentat qui a coûté la vie à une adolescente française de 17 ans.

Principalement originaires de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ils étaient arrivés le 16 février en Egypte pour un séjour touristique de huit jours organisé par la municipalité.

Après avoir quitté l’aéroport, les adolescents âgés de 14 à 17 ans accompagnés de leurs familles ont regagné leur ville en bus et ont été brièvement reçus à la mairie. Interrogée par l’AFP, la première adjointe du maire, Isabelle Balkany, a précisé que les jeunes devraient être entendus par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, ex-DST).
« Ça a sauté à 10 mètres de lui »

Ces deux services ont été chargés conjointement d’une enquête préliminaire par le parquet antiterroriste de Paris. Deux groupes, l’un de 30 jeunes et l’autre de 24, s’étaient retrouvés avec leurs sept accompagnateurs sur la place al-Hussein pour aller faire des emplettes dans les échoppes du souk Khan al-Khalili, dans le Caire historique. Un autre groupe d’une dizaine de jeunes était resté à l’hôtel.

Une grenade a explosé vers 18h50 locales (16h50 GMT), la police affirmant qu’il s’agissait d’un engin artisanal déposé sous un banc de pierre, des témoins disant qu’il avait été lancé en direction du groupe.

Daniel Lebret, un père de famille interrogé à l’aéroport par la presse avant d’aller retrouver son fils de 28 ans qui accompagnait les jeunes en Egypte, s’est dit « très choqué ». « Il m’a dit qu’il n’avait rien mais on n’en sait rien. Il nous a appelés cette nuit pour dire le strict minimum, pour dire qu’il allait bien. Il avait du mal à parler et avait l’air très choqué. Il m’a dit que ça a sauté à 10 mètres de lui. Ca m’étonne qu’il puisse ne rien avoir. »

Libération (Source AFP) - publié le 23 février 2009


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