Explosion à l’école de chimie de Mulhouse : la cour d’appel de Colmar a confirmé la peine prononcée en 1e instance

La Cour d’appel de Colmar a confirmé jeudi la condamnation à 18 mois de prison avec sursis à l’encontre d’Alain Louati, un professeur de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse , jugé pour sa responsabilité dans une explosion mortelle dans l’établissement.

L’amende délictuelle de 8.000 euros infligée à Alain Louati a également été confirmée par la Cour, qui a déploré dans son arrêt la "manifeste incapacité" du chercheur à admettre les négligences de sa part avant cette explosion survenue en mars 2006. Son avocat, Me Gérard Alexandre, a indiqué qu’il allait se pourvoir en cassation. Le 24 mars 2006, une bouteille d’éthylène, gaz hautement inflammable, avait explosé dans le laboratoire de M. Louati, alors qu’il s’était absenté. La déflagration avait tué un enseignant qui travaillait dans le bureau situé au-dessus du laboratoire et grièvement blessé une lycéenne en stage à l’école de chimie.

L’explosion avait aussi causé d’importants dégâts matériels. Lors du procès, en septembre 2010, les experts avaient souligné les négligences et entorses à la sécurité commises par le professeur à l’origine de l’explosion. L’enseignant soutenait pour sa part que la déflagration avait pu être provoquée par quelqu’un s’étant introduit dans le laboratoire à son insu.

Il avait fait appel du jugement, jugeant que cette hypothèse d’une intrusion extérieure avait été "écartée à tort". "La décision d’aujourd’hui confirme le caractère extravagant de la thèse du complot de M. Louati", a estimé Me Thierry Moser, qui représentait l’Université de Haute Alsace, au sein de laquelle a été agrégée l’Ecole de chimie.

France3.fr le 15 septembre 2011


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