France : l’accident de l’explosion du four sur le site nucléaire dans le sud de France classé au niveau 1 de l’échelle INES

L’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a annoncé jeudi que l’accident de l’explosion qui s’est produit le 12 septembre dernier dans le four de fusion d’un site nucléaire située sur la commune de Codolet ( Gard, sud France) est classé au niveau 1 à l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires) et a décidé de soumettre à autorisation préalable le redémarrage des fours de fusion et d’ incinération.
Cet accident a causé la mort d’un salarié et en a blessé quatre autres, dont un gravement. Les trois personnes légèrement blessées ont pu rejoindre leur foyer le lendemain de l’accident. Le blessé grave est toujours hospitalisé en région parisienne. Aucun d’entre eux ne présente de contamination radioactive, indique le communiqué de l’ASN.

Après vérification par l’ASN, il s’avère que le four de fusion contenait, au moment de l’accident, une charge d’environ 4 tonnes de métal pour une activité de l’ordre de 30 MBq (mégabecquerels) et non de 63 kBq (kilobecquerels) comme l’a initialement indiqué l’ exploitant, précise le communiqué. "Si cette valeur reste faible, l’ASN a cependant demandé à l’exploitant des explications sur les raisons de cette sous-évaluation", dit le communiqué.

"Le local dans lequel se trouve le four a été partiellement endommagé. Toutefois, le bâtiment de l’unité de fusion à l’ intérieur duquel se trouve le local du four n’a pas été endommagé. Le local du four a été mis sous scellés par le procureur de la République pour l’enquête judiciaire et n’est pas accessible", souligne le communiqué.

L’ASN a fait savoir que l’ensemble des mesures de la radioactivité dans l’environnement, effectuées par l’exploitant puis par les services publics de pompiers spécialisés et l’IRSN, l’ appui technique de l’ASN, confirment l’absence de conséquences radiologiques de cet événement pour la population et l’ environnement. Aucune action de protection des populations n’a été nécessaire.

Sans préjudice des mesures qui pourront être prises dans le cadre de la procédure judiciaire, l’ASN a décidé de soumettre à autorisation préalable le redémarrage des fours de fusion et d’ incinération, qui avaient été arrêtés peu après l’accident.

"Si les enjeux strictement radiologiques de cet événement sont limités, l’ASN considère toutefois qu’il s’agit d’un accident industriel grave en raison de ses conséquences humaines. L’application des critères relatifs à l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité) conduit à classer l’événement au niveau 1 sur cette échelle en raison de la faible activité radiologique du four de fusion", conclut le communiqué.

http://french.cri.cn - Publié le 30 septembre 2011


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes