Chute d’ascenseur à Paris : la vie de l’enfant n’est plus en danger

Une femme et ses deux enfants ont été très grièvement blessés à la suite d’une chute de six étages d’une cabine d’ascenseur dans un immeuble du parc HLM du 11e arrondissement de Paris jeudi. Le pronostic vital du garçon de 7 ans, transporté à l’hôpital Necker à Paris, n’était toutefois plus engagé en soirée, selon des sources concordantes.
L’accident s’est produit peu avant 13 heures dans cet immeuble de sept niveaux de Paris-Habitat (ex-OPHLM de la Ville de Paris), 15, rue Robert-et-Sonia-Delaunay (11e arrondissement). Paris-Habitat a l’intention de porter plainte vendredi contre la Somatem, la société chargée de la maintenance de l’appareil, a annoncé Jean-Yves Mano, adjoint au maire (PS) chargé du logement. Selon lui, la Somatem était intervenue sur l’ascenseur, de marque Schindler, le 13 octobre.

La mère de famille et ses deux enfants se trouvaient dans la cabine lorsque, pour une raison encore inexpliquée, l’ascenseur a chuté "du 4e étage jusqu’au 2e sous-sol", selon le lieutenant-colonel Grosjean des sapeurs-pompiers. "Même si j’avais été sourd, j’aurais entendu", a raconté Yves Pisani, un habitant de l’immeuble. "Cela a fait boum ! Et le sol a vibré", a-t-il poursuivi, expliquant être alors descendu. "On a tout de suite entendu les gens gémir et on a tout de suite compris." Selon ce témoin, un garçon habitant l’immeuble "et assez costaud" est parvenu à extraire la fillette de l’ascenseur avant que les pompiers n’arrivent. L’enquête a été confiée au 2e district de police judiciaire (DPJ) de Paris.

Selon le président du conseil d’administration de Paris-Habitat, Jean-Yves Mano, l’immeuble, datant de 1996, ne rencontrait aucun "problème". Des travaux avaient été réalisés récemment sur l’ascenseur Schindler par l’entreprise Somatem et Bureau Veritas avait vérifié l’appareil le 13 octobre, a assuré M. Mano, également adjoint PS au logement de Bertrand Delanoë. Toutefois le bureau Veritas a démenti jeudi soir, dans un communiqué, avoir inspecté cet ascenseur à cette date. Une porte-parole du bureau Veritas, Véronique Gielec, a assuré que des techniciens du bureau avaient inspecté cet ascenseur pour la dernière fois en février 2011. "On ne sait pas quand ça a décroché ni quand le parachute s’est déclenché. La cabine est sous scellés", a-t-on indiqué à Paris-Habitat.

Tous les ascenseurs de Paris-Habitat ont été arrêtés pour être contrôlés, a ajouté l’organisme. Une cellule de soutien psychologique pour les habitants a été mise en place, ainsi qu’un service d’aide de portage à domicile. Des habitants ont toutefois évoqué des problèmes récurrents de fonctionnement de l’ascenseur. Ce genre d’accident est rarissime en France. En avril 2011, la Fédération des ascenseurs (FA) s’était réjouie de la baisse des accidents mortels depuis la mise en œuvre en 2006 d’un plan de sécurisation. La FA, qui regroupe la quasi-totalité des 150 entreprises du secteur, avait affirmé que 11 utilisateurs étaient morts entre 2006 et 2010 contre 33 entre 2001 et 2005.

LEMONDE.FR avec AFP le 28.10.11


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes