Le 23 octobre 2015 à Puisseguin, un camion semi-remorque percutait un autocar et causait la mort de 43 personnes. Ce drame était l’un des plus meurtriers après celui de Beaune en 1982.

Si le choc entre les deux véhicules n’a pas été excessivement violent, il a cependant entrainé l’embrasement de ces derniers, et ce de manière suffisamment rapide pour ne pas laisser le temps aux passagers de pouvoir sortir. La plupart d’entre eux âgés de 70 à 80 ans, membres du club du troisième âge de Petit-Palais-et-Cornemps s’apprêtaient à passer une journée d’excursion dans le Béarn.

Pour le chauffeur de car, David Daubigeon, venu s’exprimer sur BFMTV, le traumatisme est toujours présent ; expliquant s’être senti impuissant face à la violence de l’embrasement, il parvient à sauver 7 personnes mais souffre toujours aujourd’hui de n’avoir pu faire plus.

Aujourd’hui, les rescapés et familles de victimes s’interrogent toujours sur les vraies raisons d’un tel bilan.
Selon l’enquête du BEA-TT (Bureau d’enquête sur les accidents de transports) réalisée en 2017, la cause directe serait due à une perte de contrôle du camion dans le virage.

Parallèlement, l’enquête du juge d’instruction n’a pas permis de mettre en cause des responsabilités, écartant ainsi la possibilité de la tenue d’un procès pénal.

Les parties civiles et la FENVAC, représentées par Me CHAMBOLLE, ont sollicité des actes complémentaires notamment pour faire progresser la prévention de ce type d’accidents en imposant des normes plus strictes quant à l’utilisation de matériaux nocifs dans l’habitacle.

Aujourd’hui, seul un amendement imposera à partir de 2022 des plaquettes d’informations de sécurité dans les autocars, avancée qui semble timide au regard de l’ampleur de ce tragique accident.

La FENVAC adresse toutes ses pensées aux rescapés et aux proches des victimes, également privés de la possibilité de se recueillir lors d’une commémoration compte tenu du contexte sanitaire.

Nous n’oublions pas.