L’hélicoptère, un Ecureuil AS-350, qui outre le pilote transportait quatre personnes, s’était abîmé en mer au large de la pointe de Saint-Jean-Cap-Ferrat lors d’une rotation entre l’aéroport de Nice-Côte d’Azur et la principauté de Monaco le 8 juin 2004, alors que les conditions météorologiques étaient clémentes en milieu de journée.
Le ministère public a requis contre la compagnie monégasque 100.000 euros d’amende et 200.000 contre le constructeur français.
Manque de formation
Il a été reproché pendant le procès certaines négligences par défaut aux deux entreprises : Héli Air Monaco n’avait pas formé le pilote à un amerrissage d’urgence en auto-rotation et Turbomeca n’avait pas procédé à une modification -facultative- du moteur. Cette non-modification aurait pu contribuer à la survenue de l’accident, ce que réfute l’avocate du fabricant français,Me Mauricia Courrégé. Interrogée par l’AFP, elle estime qu’"Il y a un défaut de certitude dans ce domaine, tous les experts l’ont reconnu, ce qui justifierait une relaxe. Il y a eu rupture de pale par fissuration, mais l’origine de cette fissuration reste inconnue".
Me Christian Scolari, avocat de la mère, de la compagne et du fils du pilote a, lui, pointé l’irresponsabilité d’Héli Air Monaco qui n’avait pas formé ce professionnel, pourtant ancien pilote de l’armée de terre, à une procédure d’urgence dans les conditions particulières de navigation aérienne requises entre Nice et la pointe de Saint-Jean-Cap-Ferrat (100 mètres d’altitude seulement pour les hélicoptères faisant la navette avec Monaco).
Outre le pilote français, deux Britanniques, un Indonésien et un Allemand avaient perdu la vie dans l’accident. Une vingtaine de personnes, parents ou proches des victimes, se sont portées parties civiles.
AFP - 22 novembre 2013