(Belga) Le procès en appel de la catastrophe de Ghislenghien, devant la cour d’appel de Mons, a connu des débats outranciers, décrivant Fluxys comme une société obsédée par le profit au mépris des hommes et des biens, a déploré jeudi André-Marie Verplaetse, l’un des avocats de Fluxys.
"Comment peut-on imaginer que Fluxys gère son réseau au mépris des règles et des lois ? ", s’est interrogé le bâtonnier de Tournai. Fluxys ne pouvait pas réagir à l’agression de sa conduite par une fraiseuse Bomag puisque personne ne l’avait prévenue de l’incident, survenu le 24 juin 2004 -une trentaine de jour avant l’explosion de cette conduite sur le chantier de construction de la nouvelle usine de Diamant Boart (aujourd’hui Husqvarna Belgium) à Ghislenghien-, selon l’avocat. De même, quand on a appelé le dispatching de Fluxys, le matin du 30 juillet, pour signaler une fuite de gaz, il était déjà beaucoup trop tard pour que la réaction du dispatcheur soit réellement efficace, a souligné l’avocat. Au moment où le dispatching a été contacté, la fuite avait été détectée depuis plusieurs heures. André-Marie Verplaetse a salué la "décision courageuse" du tribunal de première instance de Tournai, qui avait acquitté Fluxys, car "cela n’a pas plu". "Mais le rôle de la Justice est de faire émerger la vérité, et non pas de faire plaisir à l’opinion publique", a-t-il conclu. (VIM)
Source : Belga
http://levif.rnews.be - Publié le 17 mars 2011