ATTENTATS DE TOULOUSE. DES HOMMAGES AUX VICTIMES POIGNANTS, EN PRÉSENCE D’EMMANUEL MACRON

Des cérémonies en hommages aux victimes des attentats perpétrés par Mohamed Merah en mars 2012 au nom du djihad, étaient organisées à Toulouse, dimanche 20 mars 2022. Un événement organisé par le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (Crif). Sur place, il y avait près de 2 000 invités, dont Emmanuel Macron.

Il avait fait huit victimes

Dix ans après la tragédie, la cour de l’école Ohr-Torah, anciennement Ozar-Hatorah, s’est remplie en cette matinée dominicale. Ici, le 19 mars 2012, vers 8 h, Myriam Monsonégo, 7 ans, et Gabriel Sandler, 3 ans, étaient abattus à bout portant. Quelques secondes avant, Arié Sandler, 6 ans, et son père Jonathan Sandler avaient également succombé sous les balles du tireur.
Le tueur au scooter avait débuté sa terrible série d’attentats une semaine plus tôt à Toulouse et à Montauban. Où il avait abattu trois militaires, Imad Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad et causé des blessures irréversibles, au parachutiste Loïc Liber (devenu tétraplégique).
« La douleur est intense »

Venus des quatre coins du monde, des anciens élèves, des témoins de l’attaque, ont assisté à une cérémonie poignante autour du rabbin et du directeur de l’établissement Yaacov Monsonégo, père de Myriam.
« La douleur est intense, ce qui s’est passé a été traumatisant et l’absence ne sera jamais comblée. Mais c’est la volonté de vivre et la solidarité au sein de l’établissement qui seront les plus fortes », a témoigné Ava Ouaknine, 19 ans, amie de la petite fille.

Sharon Benitah a fait le voyage depuis New York. Elle avait 16 lors du drame. « Cela a changé ma vie. Ça a été très dur, je faisais des cauchemars. Puis je me suis reconstruite et finalement ça m’a aidée à réussir, à avancer, à persévérer. Je me suis dit « j’ai de la chance d’être là » et ça m’a boostée pour mes études. »

Ces enfants « étaient plein d’avenir et de rêves »

Après une intervention du président israélien Isaac Herzog, Emmanuel Macron a prononcé un discours peu après 18 h.
« Dix ans ont passé, dix ans qui auraient dû compter parmi les plus beaux d’une vie pour des enfants qui étaient plein d’avenir et de rêves. Pour des soldats qui avaient 20 ou 30 ans, et qui servaient nos armes avec courage, ou pour ce professeur qui élevait ses enfants avec tant d’amour, et qui instruisait ceux des autres avec tant de passion », a notamment dit le chef de l’État, le ton grave.

Le président de la République a évoqué la première victime de Mohamed Merah, Imad Ziaten « qui a choisi de mourir debout » face au terroriste « qui lui demandait de se coucher. Du haut de ses 30 ans, il nous a rappelé que la France ne se couchait devant personne, même face à la terreur, même devant la mort. »
Dénonçant des « raids diaboliques », Emmanuel Macron a rappelé que « ce jour-là, pour la première fois en France, une école était le champ de bataille du fondamentalisme islamiste ». Au-delà des « vies innocentes fauchées », c’est un « pays tout entier qui était frappé au cœur par la folie destructrice et la religion trahie », a-t-il dit.
Ces « enfants purs et innocents », tués par « un vil assassin, plein d’une haine brûlante », « Dieu les vengera », avait souligné de son côté le président d’Israël.

Dépôt de gerbe et discours

Plus tôt, en milieu d’après-midi, le président Emmanuel Macron et son homologue israélien Isaac Herzog, ont déposé une gerbe de fleurs dans la cour, au pied de « l’Arbre de vie », monument en hommage aux victimes.

En arrivent, le chef de l’État s’est entretenu avec les familles des victimes, notamment les parents de Myriam Monsonégo. Les commémorations se poursuivent dans une salle de concert du centre-ville de Toulouse. Après la lecture de plusieurs textes par les amis et des membres des familles, les présidents français et israéliens prononceront des discours devant notamment les anciens chefs d’État, François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Crédit photos : Date : 20 mars 2022 Auteur : Ouest-France avec AFP Source : Ouest-France

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