Attentats de Trèbes et Carcassonne : le parquet antiterroriste a rencontré les familles des victimes dans l’Aude

A un peu moins de deux semaines de l’ouverture du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne devant la cour d’assises spéciale de Paris, le parquet antiterroriste a rencontré dans l’Aude les parties civiles et leurs avocats.

Les parties civiles et leurs avocats sont arrivés à 14h. La réunion s’est déroulée dans la salle d’assises du tribunal de Carcassonne. Cette réunion, destinée aux familles des victimes, visait à les informer sur le déroulement du procès qui démarrera le 22 janvier à Paris et durera près de cinq semaines.

Le procureur national antiterroriste s’est déplacé dans l’Aude "pour rencontrer les victimes, pour expliquer comment le procès va se dérouler, pour leur donner des indications pratiques, pour les rassurer également. Et pour leur préciser qu’elles seraient leurs possibilités très matérielles en termes d’accueil, de remboursement, leur avance éventuellement de frais."

Un effort de proximité de la justice
"Il est hors de question, puisque le procès aura lieu à Paris, que le parquet antiterroriste ne vienne pas expliquer très précisément très précisément aux parties civiles comment ce procès va se dérouler et quels seront tous leurs droits", poursuit Jean-François Ricard interrogé par Eric Henry journaliste à F3 Occitanie.

Toujours discrètes, les familles des victimes n’ont pas souhaité répondre aux questions de France 3. Elles attendent énormément d’un procès, selon Franck Alberti, avocat des parties civiles. "Elles vont vers l’inconnu dans ce procès hors-norme qui va juger des faits qu’elles considèrent depuis six ans comme insensés. Qui forcément les amènent à envisager, espérer des réponses."

On a déjà l’estomac qui se noue et on sait que ça va être un moment extrêmement douloureux.
Me Franck Alberti, avocat de parties civiles
Le maire de Trèbes a, lui, confirmé qu’il serait présent à Paris à l’ouverture du procès. "C’est toujours une épreuve mais il y a une vraie attente des familles, explique Éric Ménassi. Une forme d’appréhension, une forme de soulagement. Ça fait partie du processus de deuil qui est indispensable. Je crois que cette étape était attendue par toutes les familles."

90 parties civiles seront présentes lors de ce procès devant la cour d’assises spéciale de Paris. Le juge qui présidera les débats sera le même que celui qui avait dirigé les audiences lors du procès des attentats de Nice en 2022.

Cet article est rédigé par Angélique Le Bouter et Eric Henry pour France3.

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