ISERE : QUE SAIT-ON DU GRAVE ACCIDENT DE CAR SCOLAIRE QUI A FAIT UNE VINGTAINE DE BLESSES ?

Un « choc terrible » mais ils « vont bien ». Dans la nuit de samedi à dimanche, les quarante élèves victimes d’un grave accident de car en Isère ont pu retrouver leurs familles, domiciliées en région parisienne. Acheminés en train, les enfants, âgés de 6 à 10 ans, ont regagné Sceaux « sains et saufs », apprend-on du parquet de Grenoble. 20 Minutes fait le point.

Que s’est-il passé en Isère, sur la route Napoléon ?

Selon France 3, les enfants et leurs accompagnants revenaient d’un séjour de ski dans la station de Saint-Michel-de-Chaillot (Hautes-Alpes). Quarante-six personnes se trouvaient à bord du car, six adultes et 40 élèves de primaire, lorsque le véhicule a « effectué une sortie de route » sur la RN85 - plus connue sous le nom de route Napoléon et réputée pour sa dangerosité - à hauteur de la commune de Corps, indique la préfecture de l’Isère. L’accident est survenu à 8h45.

Les secours ont dépêché 90 pompiers et deux hélicoptères de la Sécurité civile pour secourir les blessés et les extirper du ravin dans lequel ils étaient coincés. Vingt gendarmes ont également été mobilisés tandis que la délégation militaire départementale était chargée d’acheminer les rescapés vers l’école des Pupilles de l’air. Quant aux blessés, ils ont été transportés en urgence vers les hôpitaux de Grenoble et de La Mure.

Où en est l’enquête ?

« Dans un virage, le conducteur a continué tout droit et le car a fait une chute dans les bois jusqu’au torrent » situé six mètres en contrebas, a précisé samedi Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble qui privilégie à ce stade « la piste du malaise ». « Heureusement, tous les enfants étaient attachés », a-t-il ajouté. « On a eu aussi beaucoup de chance que le car ne se couche pas. Tout cela tient du petit miracle », a estimé, pour sa part, le maire UDI de Sceaux Philippe Laurent auprès du Parisien.

Quel est le bilan ?

Un premier bilan, communiqué par les autorités samedi matin, faisait état de 12 blessés en urgence relative et quatre en « urgence absolue », à savoir deux enfants ainsi que le conducteur et sa compagne, dont les pronostics vitaux étaient à ce moment-là engagés. Ensuite, le bilan a été rehaussé à une vingtaine de blessés dont 18 élèves mais il a été rapidement précisé que l’état de santé des quatre écoliers, « transportés à l’hôpital pour observation » n’inspirait plus d’inquiétude. Tous sont d’ailleurs ressortis en début de soirée pour retrouver leurs camarades à l’école des pupilles. « Ils sont choqués mais aucun ne souffre de blessures graves », observe Eric Vaillant.

Le conducteur et son épouse paraissent également désormais tirés d’affaire. « Les blessures semblent moins graves que craintes au départ », souligne François Touret de Coucy, procureur adjoint de Grenoble, précisant que le premier a eu les côtes fêlées et la seconde, les vertèbres fêlées. « Le malaise du chauffeur semble confirmé par le fait qu’il a pu parler aux sauveteurs en leur indiquait qu’il ressentait une douleur », ajoute-t-il.

Comment ses enfants sont-ils rentrés en région parisienne ?

Il a fallu rapatrier le groupe en région parisienne et trouver rapidement une solution de transport. Les préfectures de l’Isère, des Hauts-de-Seine, la mairie de Sceaux ainsi que les académies de Grenoble et Versailles n’ont pas chômé, alertant le gouvernement afin de résoudre le casse-tête puisque les trains à destination de Paris étaient complets. C’est finalement Clément Baune, le ministre des Transports en personne, qui a déniché 40 places dans l’un des wagons en partance pour la capitale, révèle Le Parisien.

Les enfants ont pu repartir à 20 heures de l’Isère et retrouver trois heures et demie plus tard leurs parents. Par ailleurs, des cellules psychologiques seront mises en place lundi dans les écoles où sont scolarisés les enfants.

Crédit photos : Article rédigé et publié par 20 Minutes

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