PROCÈS DE SAINT-ETIENNE-DU-ROUVRAY : LES ACCUSÉS CONDAMNÉS DE HUIT À TREIZE ANS DE PRISON

L’ESSENTIEL

  • La cour d’assises spéciale de Paris a condamné ce mercredi les trois accusés présents.
  • Des peines allant de 7 ans d’emprisonnement à la perpétuité avaient été requises.
  • Le procès avait débuté il y a trois semaines.

Les trois accusés présents au procès de Saint-Etienne-du-Rouvray ont été condamnés ce mercredi par la cour d’assises spéciale de Paris à des peines allant de huit à treize ans de prison.

L’accusation avait requis sept ans de prison pour Yassine Sebaihia, neuf pour Farid Khelil et 14 pour Jean-Philippe Jean Louis, poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste", et la perpétuité pour Rachid Kassim, instigateur présumé de l’attentat, absent car probablement mort en Irak. Les deux auteurs de l’assassinat, Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean, ont eux été tués par la police à leur sortie de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

Les derniers mots des accusés

Mercredi matin, les accusés avaient été invités à prendre la parole s’ils le souhaitaient. Premier à s’exprimer, Yassine Sebaihia a très brièvement assuré qu’il n’avait "jamais voulu participer à un attentat" et "jamais voulu partir en Syrie".

"J’ai été peiné par ce qui est arrivé", a ajouté le jeune homme de 27 ans, affirmant avoir opéré un "changement radical de direction" dans sa vie, en reprenant des études, et vouloir "vivre (sa) vie sereinement comme tout le monde".

"Je me suis déjà excusé, ça c’est que des mots", a ensuite déclaré Farid Khelil, cousin d’un des deux assassins du père Hamel, assurant vouloir joindre "les gestes à la parole" et devenir "un bon père, un bon citoyen". Il a affirmé que "l’humanisme" du rescapé de l’attentat, Guy Coponet, et "la force" de la sœur du prêtre assassiné, Roseline Hamel, représente "quelque chose qui (le) marquera à vie".

Aujourd’hui âgé de 36 ans, il a ajouté avoir "entendu" le message que lui a transmis l’une des religieuses présentes dans l’église le 26 juillet 2016, sœur Danielle, "Lève toi, sois un homme" : "Ça fait six ans que je me redresse. Il me reste encore beaucoup de chemin". Puis il a conclu en demandant à la cour de lui accorder "une deuxième chance".

"Vu notre situation, on pourra jamais assez leur demander pardon", a souligné enfin Jean-Philippe Steven Jean Louis, à propos des victimes. "On est tous reliés par ce qu’on a vécu dans cette salle. Chaque jour je pense à vous", a-t-il assuré.
Le jeune homme de 25 ans a "remercié" les parties civiles pour l’absence de "paroles de haine" pendant les près de quatre semaines d’audience et assure avoir pris "comme des paroles d’éducation" les propos parfois "un peu véhéments" de leurs avocats.

Crédit photos : Date : 09/03 Auteur : Aurélie Sarrot Source : tf1info.fr

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